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Quel fils sera le préféré du sultan ? Dans les harems de l’Empire ottoman, les mères intriguaient pour que leur rejeton se fasse remarquer par leur père, jusqu’à se hisser au rang de favori. De la même manière, le conseil d’administration de Tesla voudrait s’assurer qu’Elon Musk, le PDG, utilise son temps et ses neurones à développer le constructeur de voitures électriques plutôt que ses autres entreprises, SpaceX, xAI, Neuralink et The Boring Company. Sans compter ses incursions en politique. Comment y parvenir ? Dans la dynastie ottomane, cette lutte pour l’attention pouvait se terminer dans le sang. Chez Musk « le Magnifique », c’est l’argent qui coule à gros bouillons.
Vendredi 17 octobre, l’agence de vote Institutional Shareholder Services (ISS) a invité les actionnaires de Tesla, convoqués le 6 novembre en assemblée générale, à se prononcer contre le plan de rémunération le plus généreux jamais accordé à un patron. Les administrateurs ont, en effet, concocté un dispositif à la mesure de l’homme le plus riche du monde, dont la fortune est estimée par le magazine Forbes à près de 488 milliards de dollars (418 milliards d’euros).
Si, d’ici à dix ans, Tesla atteint certains objectifs financiers très ambitieux, à commencer par une capitalisation boursière supérieure à 8 600 milliards de dollars, Elon Musk se verra attribuer jusqu’à 12 % du capital en actions. Soit l’équivalent de 1 000 milliards de dollars. Avant l’ouverture de Wall Street, lundi, Tesla pesait 1 380 milliards de dollars en Bourse, contre 4 450 milliards pour Nvidia, l’entreprise la plus capitalisée au monde.
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15 commentaires
Les autres entreprises de Musk ne sont-elles pas devenues des concurrents indirects de Tesla ?
La fortune de Musk est impressionnante, mais la diversification de ses investissements est-elle rassurante ?
Cela dépend de la gestion des risques.
La divergence d’objectifs entre les administrateurs et Elon Musk pourrait affaiblir la cohésion de Tesla.
Ce genre de désaccord peut aussi stimuler l’innovation.
Les shareholders alternativs comme ISS jouent un rôle clé dans l’équilibre du pouvoir.
Les actionnaires ont-ils vraiment les moyens de contraindre Musk à se concentrer sur Tesla ?
Les actionnaires peuvent voter, mais la mise en pratique reste à voir.
Un plan de rémunération aussi généreux est-il justifié par les performances à long terme ?
Un article intéressant, mais je ne suis pas sûr que le parallèle avec les dynasties ottomanes soit pertinent.
Pourquoi ne pas simplement élargir l’équipe dirigeante pour partager les responsabilités ?
Une délégation trop aléatoire pourrait affaiblir la vision.
Tesla est une entreprise fascinante, mais la concentration des ressources sur une seule personnalité peut être risquée.
Reste à voir si les autres projets ne nuisent pas à la performance globale.
Quelle stratégie adoptée pour maximiser la valeur actionnariale sans sacrifier l’innovation ?