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Le seul syndicat reconnu officiellement à la Banque centrale européenne (BCE), IPSO (pour International and European Public Services Organisation), a décidé de poursuivre en justice l’institution, l’accusant de tenter de le museler. La plainte a été déposée le 13 octobre – et annoncée publiquement lundi 20 octobre – à la Cour de justice de l’Union européenne.

Le syndicat accuse la direction de la BCE de tenter d’étouffer ses critiques, violant son droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association, dont dépend le droit syndical.

Le bras de fer entre IPSO et la direction de la BCE a commencé en mai, quand un sondage auprès des salariés, mené par le syndicat, a mis au jour le mécontentement interne. Les employés se plaignaient en particulier du népotisme et du manque de transparence dans les promotions, tandis que l’insécurité de l’emploi de ceux qui disposaient d’un contrat temporaire était aussi dénoncée.

« Ajuster les résultats des études »

Dans la foulée, le porte-parole d’IPSO, le Français Carlos Bowles, a accordé une interview au journal allemand Börsen-Zeitung. Il y affirmait que les salariés étaient, sous pression, tenus « d’ajuster les résultats des études » en fonction des demandes de leurs supérieurs. Pour une institution comme la BCE, qui prend des décisions sur la base de ses études économiques, l’accusation est majeure.

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11 commentaires

  1. Un sondage révélant du mécontentement interne, puis une plainte en justice : la BCE semble jouer la carte de l’obstruction.

  2. Camille Moreau le

    Des accusations graves si elles sont avérées, mais la BCE a-t-elle réellement tenté de censurer les résultats du sondage ?

  3. Cette affaire soulève des questions sur la transparence et la liberté syndicale, même dans les institutions financières les plus influentes.

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