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Dans la zone industrielle de Brumath (Bas-Rhin), située à une vingtaine de kilomètres au nord de Strasbourg, l’usine flambant neuve de l’équipementier des télécoms chinois Huawei domine le paysage. Livré en septembre par Bouygues Construction, ce complexe de 8 hectares, dont environ 52 000 mètres carrés de bâtiments, est censé commencer à produire, début 2026, des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs de télécoms.
Un projet important pour la communauté d’agglomération de Haguenau, où se situe la zone industrielle : en plus de la vente du terrain, qui a rapporté 3 millions d’euros, l’usine pourrait employer 300 salariés et jusqu’à 500 à terme, dont une grande partie d’ingénieurs.
Mais ce projet risque de ne pas aboutir. Selon deux sources au fait du dossier, le géant chinois des télécoms envisage d’y mettre un terme, même si aucune décision définitive n’a, pour le moment, été prise. Huawei est en plein « questionnement » quant à la mise en exploitation du site, explique une source. La seconde évoque même la possibilité que le site soit revendu : selon elle, le groupe chinois réfléchirait à « missionner une agence immobilière » pour trouver un repreneur. Le quotidien Dernières Nouvelles d’Alsace, qui rapporte aussi les interrogations de l’équipementier des télécoms dans un article publié vendredi 31 octobre, évoque l’intérêt d’un géant américain de l’informatique pour le site mais aussi d’acteurs régionaux. Contacté, Huawei n’a pas répondu à nos sollicitations.
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10 commentaires
Un projet d’usine de cette envergure qui pourrait être abandonné, c’est une vraie perte pour l’emploi local. Les 300 à 500 futurs emplois devaient dynamiser la région.
Exactement, surtout dans une zone où les opportunités industrielles ne sont pas légion.
Espérons que Huawei trouvera une solution pour relancer ce projet, cela ferait une belle vitrine pour l’Alsace.
Huawei doit réfléchir à deux fois avant de laisser tomber. La région a investi temps et argent, ce serait dommage.
C’est vrai, mais les décisions des entreprises dépendent de facteurs plus larges, comme les tensions géopolitiques.
Le terrain rapporte déjà 3 millions d’euros. Si l’usine ne voit pas le jour, il faudrait en trouver un autre acquéreur rapidement.
Une usine d’antennes 5G à Brumath, c’était une excellente nouvelle pour les télécoms en Europe. Dommage si Huawei renonce.
Cela montrerait aussi que les tensions entre la Chine et l’Occident ont un impact réel sur les investissements.
300 emplois techniques et ingénieurs, c’est un atout non négligeable pour la région. Si Huawei part, qui va prendre la relève ?
Un autre acteur du secteur, peut-être, mais rien n’est moins sûr dans le contexte actuel.