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Cécile Aubertin l’avoue sans ambages : « Je me suis trompée dans les grandes largeurs. » La principale d’un collège de l’académie de Nancy-Metz a été confrontée, il y a un an, à une classe dite difficile. Plusieurs élèves perturbaient sans cesse les cours et rivalisaient d’insultes et d’insolence sans qu’aucun enseignant ne parvienne à les mettre au travail. La cheffe d’établissement décide alors d’une visite surprise dans la classe pour impressionner les collégiens. Elle convoque solennellement devant toute la classe les élèves incriminés dans son bureau. Mais cette démonstration autoritaire « n’a pas eu l’effet escompté », raconte-t-elle aujourd’hui avec le sourire : « Les élèves l’ont vécu comme une humiliation, comme un défi, et le désordre a redoublé. »

La principale a alors changé de braquet et appelé le centre ReSIS, une association financée par du mécénat qui travaille sur les souffrances scolaires, afin d’expérimenter des protocoles sur les classes difficiles. Leur dispositif en cinq étapes vise à construire avec les élèves, y compris les plus perturbateurs, des propositions pour sortir des conflits. « Cela n’a pas été miraculeux mais a apaisé le climat de la classe », juge Cécile Aubertin.

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9 commentaires

  1. Pourquoi les établissements n’utilisent-ils pas plus souvent ce genre de protocoles ? Est-ce un manque de budget ou de volonté ?

  2. Les élèves perturbateurs sont souvent ceux qui ont le plus besoin d’attention. Dommage que l’éducation ne soit pas mieux adaptée à ces réalités.

  3. Intéressant de voir comment les méthodes traditionnelles d’humiliation publique peuvent aggraver les tensions. Une leçon précieuse sur l’importance d’écouter avant d’agir.

  4. Antoine Dubois le

    Cette approche collaborative me semble bien plus constructive qu’une simple démonstration d’autorité. Les élèves réagissent souvent négativement aux méthodes coercitives.

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