Listen to the article
Pejman Jamshidi, ancien footballeur devenu depuis une dizaine d’années acteur de cinéma et de télévision, a longtemps été l’une des personnalités les plus populaires de la société iranienne. Accusé de viol, arrêté puis rapidement relâché, il a quitté l’Iran pour la Turquie, avant d’atterrir au Canada, vendredi 31 octobre. Depuis dix jours, cette affaire est devenue le sujet le plus commenté en Iran, alimentant les réseaux sociaux et les conversations quotidiennes. Elle divise profondément les Iraniens mais révèle la lente évolution d’une société qui tente, à petits pas, de se libérer de la misogynie et du patriarcat.
Il est vite apparu que le comédien dont les médias avaient annoncé l’arrestation, le 21 octobre, pour « enlèvement » et « viol », était Pejman Jamshidi. Le 25 octobre, l’acteur est libéré en contrepartie d’une caution estimée à 200 milliards de tomans (environ 1,6 million d’euros), selon certains médias iraniens, une somme faramineuse dans le contexte économique du pays.
Les défenseurs de l’acteur, doutant de la véracité des accusations, et une minorité réclamant justice pour la victime en rappelant que les femmes qui, en Iran, osent dénoncer les violences sexuelles sont souvent stigmatisées, se déchiraient, quand un événement est venu bouleverser le débat.
Il vous reste 82.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.











10 commentaires
Ce cas montre une fois de plus l’importance de la liberté de la presse dans ces affaires sensibles.
Surtout dans un pays où les médias sont souvent contrôlés.
Les femmes iraniennes qui osent parler méritent tout notre soutien.
C’est choquant de voir à quel point une telle affaire peut diviser la société iranienne. J’espère que cela va servir à ouvrir le débat sur les violences faites aux femmes.
Oui, c’est un sujet complexe, mais nécessaire pour avancer.
La somme de la caution est scandalisée, cela en dit long sur les privilèges.
La réaction des réseaux sociaux montre que les mentalités évoluent, même lentement.
C’est vrai, mais reste à voir si cela se traduira par des changements concrets.
Pourquoi autant de gens défendent l’acteur sans preuve? La présomption d’innocence a des limites.
Parce que la culture patriarcale est ancrée, malheureusement.