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MUBI – À LA DEMANDE – FILM
S’il vous faut des hectolitres d’hémoglobine pour réussir votre Halloween, passez votre chemin. We’re All Going to the World’s Fair (« Nous allons tous à l’expo universelle ») ne vous fera pas sursauter, ne provoquera pas de haut-le-cœur. Tout ici est affaire de malaise, d’inquiétude diffuse et d’ambiguïté. A ce jeu, Jane Schoenbrun, qui signe ici son premier long-métrage (le deuxième, I Saw the TV Glow (2024), est disponible à l’achat en ligne), se révèle d’une extraordinaire habileté. S’introduisant dans la chambre d’une adolescente solitaire, elle la suit dans l’espace indéfini entre le réel et le numérique où naissent les légendes d’aujourd’hui, où rôdent les prédateurs.
Casey (Anna Cobb) vit dans une banlieue indéterminée, dans une région des Etats-Unis où la neige tient au sol en hiver. On ne saura rien de sa famille (on entend son père, hors champ, c’est tout), de son école, de ses amis – si elle en a. De temps en temps, elle filme ses déambulations dans une ville qui paraît déserte, jusqu’à une nuit de Nouvel An où une foule indistincte hurle, et dont Casey reste éloignée. D’elle, on sait juste qu’elle participe à un défi en ligne, issu d’une de ces histoires horribles qui circulent sur la Toile sous le label « creepypasta ».
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21 commentaires
Le réalisateur utilise des plans fixe et une lumière naturelle pour accentuer l’isolement.
La photographie est effectivement un point fort du film.
Un premier long-métrage prometteur, même si certains passages sont un peu lents.
Le rythme lent fait partie du malaise que le film cherche à créer.
MUBI propose souvent des pépites comme celle-ci, dommage qu’elle soit moins accessible.
Oui, c’est un vrai problème de visibilité pour certains films d’auteur.
Le titre fait référence à l’exposition universelle, mais le film va bien au-delà de ça.
Oui, c’est une métaphore de notre propre expo numérique.
Un film intrigant qui mêle réalité et numérique, un sujet pertinent à l’ère des réseaux sociaux.
J’espère que le réalisateur explorera davantage ce thème dans ses prochaines œuvres.
Tout à fait d’accord, l’ambiance est très immersive.
La performance de l’actrice principale est remarquable, elle porte le film à elle seule.
Anna Cobb est une découverte à suivre de près.
La solitude de l’adolescente est bien rendue, même si le contexte familial reste flou.
Le mystère autour de sa famille ajoute une couche supplémentaire au malaise.
L’ambiguïté entre rêve et réalité est bien exploitée, mais certains pourraient la trouver trop subtile.
Les films qui jouent avec la frontière entre réel et virtuel ne plaisent pas à tout le monde.
Un film qui laisse une impression durable, même après sa fin ambiguë.
C’est le genre d’œuvre qu’on a envie de regarder une seconde fois.
L’angoisse qui couve sous la surface est ce qui rend le film captivant, pas besoin d’effets spectaculaires.
L’horreur psychologique est souvent plus efficace que l’horreur viscérale.