Listen to the article

0:00
0:00

La réussite – ou l’échec – de la transition énergétique est largement une affaire de géopolitique. C’est en tout cas l’analyse qu’a défendue le groupe TotalEnergies en présentant, mardi 4 novembre, son nouvel « Energy Outlook », un rapport qu’il publie chaque année sur l’évolution du système énergétique mondial. L’objectif de contenir la hausse des températures en dessous de 2 °C, conformément à l’accord de Paris, semble aujourd’hui « hors de portée », selon la major pétrogazière. « Cela supposerait une énorme coordination mondiale. Vu la parcellisation géopolitique du monde, la probabilité de succès de ce scénario diminue », a souligné son PDG, Patrick Pouyanné.

Selon cet exercice prospectif auquel il se livre pour la septième fois, le groupe ne voit pas le pic des énergies fossiles arriver de sitôt. Dans le premier des trois scénarios proposés, dit « Trends », qui correspond aux tendances actuelles en matière de politique et de technologie, la demande de pétrole continuerait à augmenter jusqu’en 2040, avant d’entamer un lent déclin.

En 2050, elle atteindrait toujours 98 millions de barils par jour (b/j). A peine moins que les quelque 104 millions de b/j consommés aujourd’hui – et plus que l’estimation de 2024 qui prévoyait 90 millions de b/j. Ce scénario anticipe que la part des combustibles fossiles dans le mix énergétique sera encore très majoritaire (60 %) en 2050. Il aboutirait à une hausse des températures comprise entre 2,6 et 2,8 °C d’ici à la fin du siècle.

Il vous reste 63.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

13 commentaires

  1. La perspective d’une croissance continue de la demande de pétrole jusqu’en 2040 devrait stimuler les investissements dans l’uparrow et la exploration. Quels pays seront les plus touchés ?

  2. C’est inquiétant de voir que la transition énergétique pourrait échouer en raison des tensions géopolitiques. Est-ce que TotalEnergies propose des solutions pour accélérer la transition ?

  3. Si le pic des énergies fossiles n’est pas atteint avant 2040, cela remet en question les objectifs climatiques définitifs par l’accord de Paris. Un ajustement des ambitions est-il nécessaire ?

  4. La demande de pétrole devrait atteindre 98 millions de barils par jour en 2050, ce qui n’est qu’une légère baisse. Est-ce que cette projection prend en compte l’émergence des énergies renouvelables ?

  5. Si la parcellisation géopolitique freine la transition énergétique, quelles régions pourraient tirer leur épingle du jeu ?

  6. TotalEnergies est connu pour ses prises de position parfois controversées. Est-ce que ce rapport reflète une véritable inquiétude ou une stratégie pour justifier leurs investissements présents ?

Laisser une réponse