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FRANCE CULTURE – À LA DEMANDE – SÉRIE DOCUMENTAIRE

Quand « Béné », l’une des plus proches amies de Sophie Simonot, lui a demandé de faire quelque chose autour du suicide de son fils Grégoire, « pour garder sa voix, pour garder une trace », elle s’est d’abord interrogée : était-ce vraiment une bonne idée ? Comment ne pas sombrer dans le voyeurisme ? Comment trouver la bonne distance ? Est-ce que, cette fois encore, le micro allait pouvoir faire office de baguette magique thérapeutique, et ce, alors qu’elle-même aurait à affronter un deuil ?

Dans le premier épisode, elle pose les choses : « Grégoire est mort, et il aura toujours 22 ans. » Le besoin de comprendre son geste (après trois tentatives déjà), de trouver un « coupable », est omniprésent. Alors, d’épisode en épisode, Sophie Simonot interroge – ou, plutôt, écoute : sa meilleure amie (la mère, donc), mais aussi le père de Grégoire, son frère, ses proches, son dernier amoureux.

Sur le papier, Grégoire est beau, bon en tout, intelligent. Mais il était aussi dépressif et accro à l’héroïne, tant il sentait que le monde tel qu’il est n’était pas fait pour lui. Les souvenirs des survivants affleurent : beaucoup partagent la honte et la culpabilité de n’avoir pas su voir, accompagner, sauver.

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