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Les spectaculaires progrès marqués ces dernières années par le développement de l’intelligence artificielle (IA) ont eu, dans le domaine de l’image animée, des conséquences non négligeables. Au cinéma, notamment, où il n’est plus une seule étape de la fabrication d’un film qui soit susceptible d’y échapper. Il n’est, de même, plus une semaine sans que tel article de presse ou tel colloque d’experts n’y consacre un dossier prédictif, lourd d’expectatives. Ce que nous voudrions précisément éviter de réitérer ici, pour nous intéresser moins à ce que l’IA fait au cinéma qu’à ce que le cinéma fait à l’IA. En d’autres termes, comment il la représente. Ce que, visiblement, il s’exerce à faire de plus en plus souvent.
Deux œuvres du moment – Tron. Ares, de Joachim Ronning, et Chien 51, de Cédric Jimenez – marquent à cet égard les écoles en présence, celle du plein et celle du vide. Tron, franchise pionnière née en 1982, a ainsi pour habitude de confier à des êtres humains (ici appelés acteurs) le rôle de divers programmes informatiques qui se castagnent entre cyberspace et réalité.
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17 commentaires
L’article met en lumière une tendance majeure dans le cinéma contemporain. Comment l’IA est-elle représentée dans d’autres genres, comme les séries TV ou les jeux vidéo ?
C’est une excellente question. Le sujet est en effet transversal à tous les médias.
Le cinéma a toujours été un miroir de la société, et l’IA ne fait pas exception. Ces deux œuvres montrent comment l’imaginaire collectif se forme autour de cette technologie.
C’est une excellente analyse, le cinéma joue un rôle clé dans la formation de nos perceptions.
L’influence de l’IA au cinéma est fascinante, mais voir comment le cinéma la représente est tout aussi intéressant. Ces deux films semblent opposer deux visions radicalement différentes.
Je ne connaissais pas ‘Chien 51’, je vais y jeter un coup d’œil pour comparer les approches.
Exactement, le cinéma reflète souvent les peurs et espoirs de la société envers les nouvelles technologies.
L’IA est omniprésente dans le cinéma, mais il est rare de voir une analyse aussi nuancée de sa représentation. Bravo pour cet article!
Merci pour ce compliment, c’est vrai que le sujet mérite une attention particulière.
Je ne suis pas un expert en cinéma, mais ces deux films donnent envie d’en savoir plus sur les différentes visions de l’IA. Le choix des acteurs pour incarner des programmes informatiques est intriguant.
C’est une approche interesssante, cela humanise leur rôle mais peut aussi brouiller la frontière entre réel et virtuel.
Les représentations de l’IA au cinéma évoluent avec les avancées technologiques. Certaines œuvres sont plus optimistes, d’autres plus pessimistes.
C’est vrai, et cela dit souvent beaucoup sur l’époque où elles sont produites.
L’IA devient un personnage récurrent dans les films. ‘Tron. Ares’ semble poursuivre une tradition, tandis que ‘Chien 51’ propose peut-être une approche plus moderne et neuve.
Je me demande si cette nouvelle approche influence la perception du public sur l’IA.
Intéressant de voir comment le cinéma s’approprie l’IA, entre fantasy et scénarios dystopiques. Ces deux films semblent illustrer parfaitement ce contraste.
Oui, et c’est le reflet des débats actuels sur l’IA dans la vraie vie.