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LA LISTE DE LA MATINALE
En ce long week-end de vacances, nous vous proposons de revivre le 24 octobre 1975, jour où 90 % des Islandaises se sont mises en grève ; de jouir pleinement de l’automne ; de réécouter les tubes de Kate Bush ; et de découvrir l’horreur vécue par les Gazaouis affamés.
Le jour où les Islandaises ont mis leur pays à l’arrêt
Cinquante ans après, elles en rient encore. En racontant comment elles ont saboté le concours Miss Islande en faisant monter une vachette sur la scène ou comment elles ont dénoncé l’épuisement des femmes en « crucifiant » en pleine rue, sur un sapin de Noël, une gigantesque poupée de chiffon apprêtée.
Dans les années 1970, les militantes des Chaussettes rouges ont changé le cours de l’histoire islandaise. S’inspirant d’un mouvement créé au Danemark quelques années auparavant, une poignée de jeunes femmes enfilent collants et chaussettes carmin pour faire bouger « [leurs] hommes ». La radio publique nationale leur ouvre ses ondes et elles parlent avortement, vie sexuelle, égalité des salaires. Dans la presse, elles sont vilipendées et représentées en trolls « aux ventres remplis d’enfants de pierre, dangereuses, laides et couvertes de poils ».
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9 commentaires
La violence des critiques contre les féministes de l’époque montre à quel point le combat était nécessaire.
C’est toujours déchirant de voir ces attaques, même aujourd’hui, les mentalités évoluent trop lentement.
Je me demande quelles leçons contemporaines nous pouvons tirer de cette mobilisation.
C’est une question pertinente, surtout dans un contexte de redescentes des mouvements sociaux.
J’ai toujours trouvé fascinant comment des actions symboliques peuvent avoir un impact réel.
Tout à fait, la créativité est une arme puissante dans les luttes sociales.
La grève des Islandaises en 1975 est un exemple inspirant de mobilisation collective pour l’égalité.
Effectivement, c’est un mouvement qui a marqué l’histoire féministes.
Merci pour ce rappel, souvent oublié aujourd’hui.