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Le point sur la situation, lundi 3 novembre à 21 heures
Le Parti socialiste (PS) attend de voir « la copie complète » du projet de loi de finances pour décider ou non de censurer le gouvernement, a déclaré son premier secrétaire, Olivier Faure, sur le plateau de BFM-TV. « Cela se joue en fait dans le mois » de novembre, a-t-il ajouté.
Le président de la commission des finances, Eric Coquerel, a dénoncé l’attitude des socialistes, qui avaient promis de censurer le gouvernement faute d’avancées sur la taxe sur le patrimoine. « Le bilan, c’est qu’il n’y a rien eu, même pire », a-t-il fait valoir, dénonçant l’adoption d’une version édulcorée de la taxe sur les holdings ainsi qu’un « compromis avec le RN » sur l’impôt sur la fortune improductive.
« C’était assez cordial mais, manifestement, on va tout droit vers les ordonnances ou la loi spéciale », a déclaré le député Rassemblement national (RN) Matthias Renault, à l’issue de la réunion des groupes parlementaires organisée par le gouvernement, à laquelle la gauche a refusé de participer.
Les députés achèvent dans la soirée huit jours de débats sur la partie « recettes » du budget de l’Etat, sans espoir de voter ce premier volet mardi comme c’était prévu initialement. Ils entameront demain l’examen du budget de la Sécurité sociale, rejeté en commission vendredi. Celui-ci doit faire l’objet d’un vote solennel le 12 novembre.
Le nouvel impôt sur la « fortune improductive », approuvé vendredi 31, ne devrait apporter qu’une retouche assez modeste à la taxation actuelle du patrimoine, selon l’évaluation fournie par la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin. Ce prélèvement ne devrait rapporter qu’« environ 500 millions d’euros » de plus que l’actuel impôt, qui a fait entrer 2,2 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat en 2024, a-t-elle dit en séance aux députés qui l’interrogeaient.










6 commentaires
Le PS attend la copie complète avant de decidir s’il censurera le gouvernement. Cela montre à quel point la transparence est cruciale en matière financière.
Reste à savoir si cette attente sera respectée ou si les pressions politiques l’emporteront.
Absolument, la transparence est fondamentale, surtout pour des décisions aussi importantes.
Cette suspension de l’examen du budget est inquiétante. Comment les députés peuvent-ils prendre des décisions éclairées sans avoir étudié l’ensemble du projet ?
Les critiques sur l’édulcoration de la taxe sur les holdings et les compromis avec le RN méritent d’être approfondies. Quel impact réel sur les recettes de l’État ?
Personne ne semble vraiment satisfait, ce qui laisse présager des tensions futures.