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Le socialiste Olivier Faure demande d’autres « outils » pour une alternative à la taxe Zucman
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a reconnu que la taxe Zucman ne serait « vraisemblablement pas votée » à l’Assemblée vendredi, faute de majorité, mais il attend de Sébastien Lecornu d’autres propositions sur l’imposition des plus riches, par un retour de l’ISF ou sur l’héritage.
Du fait de l’opposition du bloc central, de la droite et du Rassemblement national, « il y a une majorité visiblement contre cette taxe », que ce soit dans sa version initiale (un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros) ou réécrite par les socialistes, a admis M. Faure sur BFM-TV/RMC.
Le premier ministre doit nous dire ce qu’il « met comme outils à la place pour recueillir les milliards dont nous avons besoin », a déclaré M. Faure, car « on ne peut pas demander aux classes populaires de payer l’impôt que les milliardaires ne veulent pas payer ».
Le premier secrétaire du PS a suggéré deux pistes : le retour à l’ISF, supprimé en 2017, et une modification de la niche fiscale « Dutreil » utilisée par certaines grandes fortunes pour diminuer les droits de succession lors des héritages.
Pour les très gros héritages, « vous avez aujourd’hui des taux théoriques jusqu’à 45 %. Et grâce à ce qu’on appelle le pacte Dutreil, ça se finit par 5 %, parce qu’ils mettent en entreprise une partie qui est transmise. Là-dedans, vous avez le yacht, l’hôtel particulier, le jet privé… qui sont considérés comme des biens professionnels et sont protégés », a-t-il détaillé.










14 commentaires
Les amendements rejetés montrent que la lutte contre les inégalités ne fait pas consensus.
Je ne suis pas surpris, les mesures fiscales visant les plus aisés ont souvent du mal à passer dans un contexte électoral.
La taxe Zucman était un outil prometteur pour lutter contre les inégalités, dommage qu’elle n’ait pas été adoptée.
Effectivement, cette taxe aurait pu contribuer à réduire les écarts de richesse.
Je me demande ce que le gouvernement propose pour remplacer cette taxe. Des alternatives sont-elles déjà envisagées ?
Apparemment, le PS suggère un retour à l’ISF ou des changements sur les droits de succession.
Cette décision montre bien que les promesses d’égalité fiscale sont souvent vaines sans soutien politique solide.
Olivier Faure a raison, il faut des alternatives claires pour taxer réellement les grandes fortunes.
Une majorité contre cette taxe, c’est clairement un manque de volonté politique. La justice fiscale n’est pas une priorité ?
On dirait que les intérêts des plus riches priment encore sur ceux des classes populaires.
Intéressant de voir comment les holdings utilisent des niches fiscales comme celle de Dutreil pour éviter l’impôt.
La suppression de l’ISF en 2017 était déjà un mauvais signal, et aujourd’hui on en paie les conséquences.
J’espère que d’autres partis trouveront un terrain d’entente pour une réforme fiscale équitable.
Malheureusement, les clivages politiques rendent toute réforme difficile.