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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Dans le hall d’une université au Chili, étudiants et personnel de l’équipe académique se livrent à des débats animés, en pleine occupation de l’établissement. Le cœur du litige : que s’est-il réellement passé entre Julia (Daniela Lopez), élève du département de musique, et Max (Lucas Saez Collins), l’assistant de sa professeure, la nuit où ils se sont rendus chez le jeune homme après avoir flirté en boîte, alcoolisés ? Elle l’accuse de l’avoir violée dans son sommeil, lui se prévaut de son consentement.
Soudain, une étudiante s’exclame : « Eux doivent savoir », pointant du doigt la caméra, qui recule et laisse découvrir des rails au sol. Le réalisateur, Sebastian Lelio, vient alors expliquer à ses personnages que la scène manquante n’a jamais figuré au scénario. Une réponse qui lui vaut d’être violemment invectivé par une élève : « Et pourquoi ce film est réalisé par un homme ? » « Porter notre voix, connard, c’est de l’appropriation ! », l’apostrophe une autre. « Bourgeois hétéronormé ! Opportuniste ! », entend-on dans la foule.
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8 commentaires
Est-ce que le film arrive à équilibrer la représentation des différentes voix, ou est-ce partisan ?
Un bon film peut déclencher des discussions nécessaires, même si elles sont inconfortables.
Les débats sur l’appropriation culturelle et la représentation dans le cinéma sont cruciaux, même s’ils peuvent être difficiles.
Le film semble offrir une perspective intéressante sur les violences systémiques et les dynamiques de pouvoir.
Les critiques envers le réalisateur montrent à quel point le sujet est explosif et polarisant.
Oui, c’est un film qui ne laisse pas indifférent, c’est certain.
Cela reflète aussi les tensions sociales actuelles au Chili.
Un film qui aborde des sujets sensibles comme le consentement et les inégalités, c’est toujours pertinent.