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Jointe au téléphone depuis Riga, Beata Jonite a du mal à cacher son émotion face à ce qui est en train de devenir « la plus grosse mobilisation de la société civile lettone depuis les années 1990 et l’indépendance », assure-t-elle. La jeune femme est porte-parole du Centre Marta, l’organisation d’aide aux victimes de violences domestiques, à l’origine de l’appel à manifester jeudi 6 novembre, dans toutes les grandes villes du pays, contre la sortie de l’Etat balte de la convention d’Istanbul sur la prévention des violences faites aux femmes.
Elaboré sous l’égide du Conseil de l’Europe, le texte avait été ratifié par les parlementaires lettons en novembre 2023. Le 30 octobre, une majorité de députés a voté pour faire marche arrière, malgré la pression de nombreux pays européens. Quinze ambassadeurs en poste à Riga, dont celui de la France, ont ainsi mis en garde contre « le signal » envoyé « à un moment où des gouvernements hostiles instrumentalisent cette question ». De son côté, le Conseil des investisseurs étrangers en Lettonie a averti que le retrait de la convention pourrait nuire à la réputation du pays de 1,8 million d’habitants et entraîner une baisse des investissements.
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17 commentaires
Vraiment choquant de voir un pays faire machine arrière sur un engagement aussi important que la Convention d’Istanbul.
Surtout à un moment où les violences faites aux femmes sont encore trop fréquentes en Europe.
Intéressant de voir comment les investisseurs étrangers réagissent à ce recul, c’est rarement vu dans ce secteur.
Cela prouve que les enjeux sociaux influencent de plus en plus les décisions économiques.
La réaction des ambassadeurs montre à quel point cette convention est perçue comme un marqueur démocratique.
En effet, c’est une question qui dépasse largement le cadre national.
Espérons que cette mobilisation portera ses fruits et que la Lettonie reviendra à la raison.
C’est une attente légitime de la part des citoyens et des organisations qui défendent ces droits.
C’est un exemple qui mériterait d’être médiatisé ailleurs en Europe, ce genre de recul est inacceptable.
Tout à fait d’accord, c’est un sujet qui concerne tous les citoyens européens.
Le Conseil des investisseurs étrangers a raison de souligner les risques économiques de ce retrait.
Les droits humains ne sont pas qu’une question morale, ils ont aussi des conséquences pratiques.
La société civile lettone semble déterminée, reste à voir si cela suffira à faire changer d’avis les parlementaires.
Les manifestations sont une première étape, mais la pression doit se maintenir.
Cette mobilisation montre la détermination des Lettons à défendre les droits des femmes, même face aux pressures politiques.
Les investisseurs ont intérêt à suivre cette affaire de près, car elle pourrait avoir un impact économique.
Oui, c’est un vrai problème quand les progrès sociaux sont menacés par des décisions court-termistes.