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La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a accusé, mercredi 5 novembre sur CNews et Europe 1, La France Insoumise de propager des « fake news » en affirmant que la France allait interdire les découverts bancaires dans le cadre d’une directive européenne qui doit entrer en vigueur en novembre 2026.
Les règles d’attribution des découverts bancaires vont être durcies, en application d’une directive européenne, avec pour conséquence possible des difficultés de liquidités pour certains clients. En réaction, les « insoumis » ont lancé à la fin d’octobre une pétition, qui a recueilli plus de 54 000 signatures, contre « l’interdiction » des découverts bancaires.
« Ce que fait La France insoumise là est d’une extrême gravité. La France insoumise s’empare d’un sujet, l’instrumentalise à des fins politiques, fait des tracts, ment aux Français sur un sujet qui touche environ 45 % de la population », a-t-elle insisté.
Analyse de solvabilité obligatoire
La directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires a été adoptée par le Parlement européen ; une mesure qui a été ratifiée par une ordonnance signée par Emmanuel Macron en septembre.
Jusqu’à présent, chaque banque fixe les conditions de durée, de montant et de taux d’intérêt qui permettent à un client d’avoir un solde débiteur, c’est-à-dire d’être temporairement « dans le rouge ». En contrepartie, le client doit payer à sa banque des intérêts, sources non négligeables de revenus pour un établissement bancaire. Or, à partir du 20 novembre 2026, les banques auront plus d’impératifs.
Elles auront l’obligation de faire une analyse de solvabilité du client – c’est-à-dire étudier sa capacité à rembourser en analysant ses revenus et ses charges – même pour les découverts inférieurs à 200 euros et de moins d’un mois. Si un client est surendetté ou a des revenus que la banque estime trop faibles, le découvert pourra lui être refusé, y compris s’il est d’un montant très limité.











17 commentaires
mainlandt-on vers un système bancaire où le découvert devient une option rare, réservée aux mieux notés ?
La France Insoumise a-t-elle réellement menti ou simplement exagéré la portée de la directive pour alerter l’opinion publique ?
La nuance est importante : une chose est de durcir les règles, une autre est de parler d’interdiction pure et simple.
Avec 45% des Français concernés, un changement aussi important aurait mérité une communication plus transparente dès le départ.
L’impact sur les ménages fait effectivement partie des grands enjeux derrière cette directive qu’on a tendance à oublier.
Cette affaire rappelle l’importance de se méfier des déclarations politiques qui simplifient parfois trop les enjeux.
Mais pour être efficace, la communication des institutions doit aussi être plus pédagogique.
Les banques ne vont-elles pas profiter de ce cadre pour resserrer encore plus les conditions d’octroi des crédits ?
C’est un risque à surveiller, surtout pour les clients les moins favorisés.
Cette polémique montre une fois de plus que la réglementation financière est un sujet complexe où l’information doit être claire et précise.
Exactement, les débats politiques ne devraient pas biaiser la compréhension des textes réglementaires.
Dommage que les discussions tournent souvent à la confrontation au lieu d’éclairer les citoyens.
Interdire les découverts bancaires semble drastique, mais il est vrai que ces facilités de crédit peuvent parfois mettre les ménages dans des situations difficiles.
C’est un équilibre délicat entre protéger les consommateurs et ne pas pénaliser ceux qui gèrent bien leur budget.
Une pétition avec 54 000 signatures, c’est un signal fort. Faut-il s’inquiéter ou est-ce une mesure proportionnée ?
Il serait intéressant de voir comment les autres pays européens appliquent les mêmes règles.
Les détails de la directive doivent être étudiés pour y répondre correctement, sans céder à la panique.