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La Turquie réunit ses partenaires musulmans au sujet de Gaza
Les ministres des affaires étrangères de sept pays musulmans – Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie – se réunissent lundi à Istanbul pour tenter de peser sur l’avenir de Gaza, où la situation sécuritaire et humanitaire reste précaire malgré la trêve en vigueur.
Ils avaient été reçus par Donald Trump à la fin de septembre à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Le président américain avait présenté six jours plus tard son plan pour mettre fin au conflit dans la bande de Gaza. Un cessez-le-feu, fragile, est entré en vigueur le 10 octobre, après deux ans d’une guerre dévastatrice, déclenchée par Israël après une attaque sans précédent du Hamas palestinien sur son territoire.
En amont de la réunion de lundi, le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a reçu samedi à Istanbul une délégation du bureau politique du Hamas, emmenée par Khalil Al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien. « Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas », a déclaré M. Fidan lors d’un forum à Istanbul, insistant de nouveau pour une solution à deux Etats. « Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence », a encore souligné le ministre turc.
Le chef de la diplomatie turque, qui accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu, insistera également sur un renforcement de l’aide humanitaire à Gaza.
Mais les efforts d’Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d’un mauvais œil par Israël, qui juge Ankara trop proche du Hamas. Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.
En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel repose l’accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera. Seuls des pays jugés « impartiaux » pourront rejoindre cette force, a estimé le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar.
Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière l’aval israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.







17 commentaires
Le plan de Trump pour Gaza a-t-il vraiment une chance d’être applicable ? Les critiques semblent nombreuses.
Son plan est controversé, mais toute proposition doit être étudiée sérieusement si elle peut éviter plus de sang versé.
Deux ans de guerre, des milliers de morts, et malgré tout, aucun signe de résolution durable. C’est décourageant.
La situation est effectivement désespérante, mais chaque effort diplomatique compte, même s’il est petit.
Le Hamas n’est pas prêt à négocier. Comment avancer dans ces conditions ?
Il faudra des médiateurs déterminés et des pressions pour faire bouger les lignes.
La communauté internationale doit aussi faire pression sur Israël pour qu’il accepte une véritable paix.
La Turquie joue un rôle clé en mediant dans cette crise. Sa position entre ses alliés occidentaux et les pays musulmans sera déterminante.
Exact, l’équilibre est délicat. La Turquie doit concilier ses intérêts stratégiques avec ceux de ses partenaires.
Un cessez-le-feu fragile ne suffit pas pour résoudre le conflit. Il faut des solutions politiques durables.
Les négociations doivent engager tous les acteurs, y compris le Hamas, pour éviter un retour des violences.
Tant que les deux parties ne s’assoient pas à la table des négociations, la paix restera incertaine.
La situation à Gaze semble de plus en plus complexe. Est-ce que cette réunion de ministres pourrait vraiment changer la donne ?
Les réunions diplomatiques sont souvent symboliques, mais elles peuvent aussi ouvrir des portes.
Avec le Hamas et le plan de Trump, les enjeux sont énormes. Espérons que cette réunion aboutira à des résultats concrets.
Un massacre à Gaza est en cours, les mots de Fidan sont forts. Mais que peut faire la communauté internationale concrètement ?
La pression diplomatique et des sanctions ciblées pourraient peut-être influencer les parties en conflit.