Listen to the article
Plus les semaines passent, plus le Medef est de méchante humeur, au point même de renvoyer le pouvoir en place dans ses buts. Mardi 4 novembre, la principale organisation d’employeurs a annoncé qu’elle ne participerait pas à la conférence sur le travail et les retraites qui avait été proposée, le 14 octobre, par le chef du gouvernement, Sébastien Lecornu. La première raison invoquée par le président du mouvement patronal, Patrick Martin, pour justifier un tel choix est le « délire fiscal à l’Assemblée nationale ». Une allusion aux mesures alourdissant les prélèvements obligatoires qui ont été adoptées durant les débats sur le projet de loi de finances pour 2026. Le fait que cet acteur-clé de la sphère du paritarisme agisse ainsi constitue un petit événement, car il pratique très rarement la politique de la chaise vide.
Cette défection a été officialisée lors de la réunion qui a eu lieu, mardi matin, à l’invitation du ministre du travail, Jean-Pierre Farandou, pour lancer la conférence en question. A l’issue du rendez-vous, où étaient présents les partenaires sociaux – sauf la CGT, pour des raisons d’agenda – et le ministre délégué à la fonction publique, David Amiel, les deux représentants du Medef, Hubert Mongon et Diane Milleron-Deperrois, ont refusé de répondre aux questions des journalistes, s’engouffrant – la mine embarrassée – dans une voiture qui les attendait face au 14, avenue Duquesne à Paris, le siège provisoire du ministère du travail.
Il vous reste 75.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.








8 commentaires
Le Medef prend rarement une telle position, cela montre à quel point les tensions sont fortes. Wait and see.
Effectivement, le retrait du Medef pourrait avoir des conséquences sur les négociations.
On comprend les arguments du Medef, mais faut-il vraiment boycotter les discussions sociales ?
Les désaccords sont profonds, mais un dialogue reste nécessaire.
Ce n’est pas la première fois que le Medef exprime son mécontentement, mais cette fois, c’est différent.
Vous avez raison, cette décision pourrait compliquer les discussions sur les réformes.
Le Medef envoie un signal fort au gouvernement. Reste à voir si ça aura un impact réel.
Les prochains mois nous le diront, le dialogue social est sous pression.