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Sébastien Lecornu est un premier ministre en lévitation. Sans majorité, ayant renoncé aux principales dispositions constitutionnelles pour contraindre le Parlement, pressé par l’urgence budgétaire… Rarement un chef de gouvernement n’aura été sujet à de telles fragilités dans l’exercice du pouvoir. La position du locataire de Matignon défie les logiques de la Ve République.
Et pourtant, depuis sa renomination, l’ancien ministre des armées tente de tirer parti de ses faiblesses à Matignon – son absence de majorité, son manque de temps, le bilan de ses deux prédécesseurs, l’impopularité du chef de l’Etat – pour neutraliser les formations politiques, tiraillées entre la peur d’une dissolution et d’une compromission avec le macronisme, à l’instar des Républicains (LR) et du Parti socialiste (PS). « C’est une course d’endurance très incertaine. La mission est difficile, reconnaît auprès du Monde Sébastien Lecornu. Je suis lucide, je reste calme, concentré, je n’ai pas d’agenda donc je suis assez libre. Mon seul objectif, avec sincérité et bonne foi : éviter la crise qui plongerait le pays dans le déclin. »
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14 commentaires
Une question se pose : comment éviter le déclin économique tout en gérant un budget serré ?
L’endurance des politiques semble être le seul rempart contre les incertitudes financières.
C’est effectivement un équilibre délicat, surtout dans un contexte de marché des matières premières très fluctuant.
Quelle étrange situation où les faiblesses d’un exécutif deviennent ses atouts stratégiques.
C’est une forme de pragmatisme politique, même si cela semble contradictoire.
Reste à voir si cette stratégie de neutralisation politique portera ses fruits à long terme.
L’absence de majorité parlementaire complique clairement les choses. Comment Lecornu compte-t-il s’en sortir ?
Il mise peut-être sur l’épuisement des autres partis pour imposer ses choix.
En évitant toute crise majeure, semble-t-il. Reste à savoir si cela suffira.
L’endurance évoquée par Lecornu rappelle les défis des secteurs miniers ou énergétiques face à l’incertitude économique.
La mention de l’impopularité du chef de l’État ajoute une couche de complexité. Comment cela influence-t-il les négociations ?
Probablement en rendant les compromis plus difficiles à trouver.
Intéressant de voir comment un manque de temps peut paradoxalement libérer un Premier ministre de certaines contraintes.
Effectivement, l’urgence peut parfois accélérer des décisions autrement trop longues à obtenir.