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LETTRE DE CUZCO
Fin septembre, à Paris, le Musée du quai Branly-Jacques Chirac inaugurait son exposition « Amazônia, créations et futurs autochtones » avec, pour invités, plusieurs artistes autochtones péruviens, dont les Yahuarcani, père et fils.
Rember, le fils, y expose trois de ses œuvres. Il a choisi pour l’occasion des fresques immenses sur fond noir, aux personnages multiples et aux animaux imaginaires, jaillissement d’une œuvre poétique et politique. « [Elles] représentent la nature agressée, la violence de la colonisation, mais aussi les territoires invisibles des mythes », raconte-t-il. D’origine huitoto, il rappelle que l’art fait partie du monde de cette ethnie de l’Amazonie péruvienne, sur les cinquante et une que compte la région. Rember Yahuarcani vient également d’inaugurer une exposition dans une galerie de Londres, et ses projets ne semblent plus s’arrêter.
Avec ses représentations d’une nature exubérante, ses allégories foisonnantes, ses couleurs vives et intenses et ses œuvres puisant dans la mythologie autochtone, l’art amazonien contemporain, expression d’un espace géographique et culturel riche et complexe, s’expose désormais sous toutes ses formes – peintures, sculptures, céramiques, textiles – dans des musées et galeries du monde entier.
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23 commentaires
Quelle belle initiative pour ces artistes autochtones qui, pour beaucoup, sont peu reconnus dans leur propre pays.
C’est vrai, souvent leur art est cantonné aux marchés touristiques locaux avant de percer à l’international.
Les couleurs vives et les animaux imaginaires sont vraiment captivants. Est-ce que ces symboles ont une signification précise dans leur culture ?
Oui, chaque élément dans l’art autochtone a généralement une profonde signification mythologique ou spirituelle.
Il serait intéressant d’avoir une explication détaillée de ces symboles pour mieux comprendre l’œuvre.
Ces expositions sont une excellente façon de montrer la diversité culturelle de l’Amazonie péruvienne. Espérons que cela encouragera d’autres initiatives similaires.
Totalement d’accord, c’est le genre de projet qui pourrait inspirer d’autres régions indigènes.
Je trouve dommage que l’article ne mentionne pas plus les autres artistes de l’exposition du Quai Branly. Qui sont les autres invités ?
Effectivement, il serait intéressant de savoir qui participe à cette représentation collective de l’art amazonien.
Ces œuvres qui mélangent symboles traditionnels et modernité sont vraiment frappantes. J’aimerais en savoir plus sur cette galerie londonienne qui expose actuellement des artistes péruviens. quelqu’un a des infos ?
Une rapide recherche montre qu’il s’agit de la galerie Rebecca Hossack, connue pour son intérêt pour l’art amazonien.
L’art amazonien contemporain est vraiment une belle découverte. Ces artistes ont-ils des collaborations avec d’autres communautés autochtones en Amérique du Sud ?
Certains d’entre eux travaillent effectivement en réseau avec d’autres artistes indigènes du Brésil et de Colombie.
Ces œuvres montrent à quel point l’art peut être un puissant moyen de transmission culturelle. J’espère que cette tendance continue.
Absolument, c’est une façon de préserver et de faire évoluer ces traditions face à la mondialisation.
Oui, surtout à une époque où les cultures autochtones sont souvent marginalisées.
Fascinant de voir comment l’art amazonien gagne en reconnaissance à l’international, bien loin des idées reçues sur cette région. Dommage qu’on ne parle pas plus des défis que les artistes locaux doivent surmonter pour percer sur la scène mondiale.
Tu as raison, la renommée ne doit pas cacher les difficultés financières et logistiques pour ces artistes.
Exact, et c’est souvent la main-d’œuvre locale qui pâtit des projets liés à la médiatisation de cette culture.
Je ne connaissais pas cet artiste avant, mais ses œuvres m’intriguent : cette représentation de la nature ‘agressée’ rappelle tellement les défis actuels de l’Amazonie.
C’est vrai que son travail combine esthétique et engagement politique de manière très forte.
L’art amazonien semble être un moyen puissant pour ces communautés de se faire entendre. Espérons que cette visibilité se traduira par une meilleure protection de leurs terres.
Justement, ces expositions pourraient sensibiliser davantage le public aux enjeux environnementaux de l’Amazonie.