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Depuis son lancement en 2006, un an tout juste après les émeutes urbaines qui ont suivi la mort de Zyed Benna et de Bouna Traoré, le festival Cinébanlieue travaille à faire émerger de jeunes talents. Le court-métrage y est notamment à l’honneur, avec la volonté de promouvoir « une diversité de regards, de talents et d’imaginaires » pour aider à mieux faire société. Sa vingtième édition, qui se tient, du mercredi 5 au vendredi 14 novembre, entre Saint-Denis, Montreuil et le nord de Paris, intitulée « L’amour existe », ne dérogera pas à la ligne.
Au fil des années, Thomas Cailley, Alice Diop, Blandine Lenoir, Maïmouna Doucouré, Jonathan Millet, Emma Benestan ou Reda Kateb y ont fait leurs premières armes. Pour cette édition, dix réalisateurs émergents se frotteront à la compétition consacrée aux courts. Au menu de cette sélection, un objet détonnant : le clip de DJ Snake, Patience (Sabali), signé Valentin Guiod, à la photographie soignée, autour du parcours d’un migrant ivoirien vers l’Europe avec Alassane Diong et Omar Sy.
Parmi les neuf autres propositions, deux films ancrés sur le territoire de l’île de La Réunion, La Vérité sur Alvert, le dernier dodo, de Nathan Clement, et Cachez cette barbe !, de Sophie Louÿs, prennent la forme de fables facétieuses et mystiques. Ce dernier, plein de fantaisie, met en scène une championne de nage sirène à qui pousse une immense barbe avec laquelle elle doit apprendre à vivre.
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6 commentaires
Un clip comme celui de DJ Snake, signé par un jeune réalisateur, montre bien l’innovation constante dans le domaine cinématographique.
Oui, et c’est une belle occasion de voir comment la musique et le cinéma peuvent se rencontrer.
Intéressant de voir comment ce festival met en lumière des réalités sociales à travers des courts-métrages. Une belle initiative pour donner la parole aux talents émergents.
Tout à fait, et le choix de thème pour cette édition est particulièrement pertinent.
Je me demande comment les films de cette édition abordent des thèmes comme la migration ou la réalité sociale. Les analyses seront-elles profondes ?
C’est justement ce qui rend le festival captivant : l’approche des réalisateurs émergents est souvent très percutante.