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Expérimental et populaire, électrique (trois guitares) et électro, mélancolique et glacial : ces dualités ont fait toute l’originalité du groupe britannique Radiohead, le plus fascinant à suivre dans la sphère rock depuis trente ans et la parution de son deuxième album, The Bends. Sans doute parce que le cœur de son réacteur est alimenté par deux artistes bien différents : le chanteur et parolier Thom Yorke, à qui échoit l’écriture de chansons, et le guitariste et multi-instrumentiste Jonny Greenwood, qui procède à leur harmonisation et à leur mise en sons.
Chez Radiohead, le paradoxe n’est pas seulement créatif. Occupant quelque peu la place que tenait Pink Floyd dans les années 1970 – un succès phénoménal sans céder à la facilité –, le quintette d’Oxford, qui a développé en outre une thématique similaire (l’aliénation dans le monde moderne et le capitalisme destructeur), s’est retrouvé dans une position aussi intenable que son aîné. Signé à l’origine par une major du disque (EMI), il n’a cessé également de dénoncer cette industrie, jusqu’à distribuer lui-même sa musique et nouer un partenariat avec un label indépendant (XL Recordings).
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22 commentaires
Je trouve surprenant qu’un groupe aussi expérimental ait pu traverser trois décennies sans disparaître.
Leur constance dans l’innovation y est sans doute pour beaucoup.
Radiohead reste un groupe à part, capable de mêler profondeur lyrique et sonorités expérimentales. Leur concert à Madrid promet d’être une expérience unique.
Absolument, leur capacité à évoluer tout en restant cohérent est fascinante.
Je ne suis pas sûr que leur dernier album justifie tout ce battage, mais leur live doit valoir le détour.
Un groupe qui n’a pas peur de prendre des risques, même si cela peut déplaire.
Et franchement, c’est ce qu’on leur demande depuis des années.
Thom Yorke et Jonny Greenwood forment vraiment un duo complémentaire, malgré leurs visions parfois opposées.
C’est ce qui fait la richesse de leur discours musical.
Leur concert à Madrid devrait être une excellence démonstration de leur énergie scénique.
J’espère sincèrement avoir l’occasion de les voir en live un jour.
Un article qui donne envie de découvrir ou redécouvrir leur discographie. Le rôle de Jonny Greenwood est souvent sous-estimé.
Pourtant, sans lui, leurs morceaux n’auraient pas la même identité sonore.
Exact, son travail en studio est tout simplement génial.
Les thèmes abordés par Radiohead sur l’aliénation moderne semblent toujours aussi pertinents aujourd’hui.
C’est justement ce qui rend leur musique intemporelle.
Leur opposition à l’industrie musicale les a rendus plus populaires qu’ils ne l’auraient été en restant dans le système.
Un paradoxe intéressant, comme souvent avec Radiohead.
L’influence de Pink Floyd sur Radiohead est évidente, surtout dans leur approche des thèmes politiques.
Oui, mais avec une modernité que Pink Floyd n’a jamais eue.
Intéressant de voir comment ils ont réussi à concilier succès commercial et critique d’industrie.
C’est vrai, peu de groupes arrivent à avoir cette indépendance tout en gardant un public aussi large.