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Le service de sécurité d’Ukraine (SBU) a revendiqué, vendredi 19 décembre, une attaque sans précédent contre un pétrolier de la flotte fantôme russe au large de la Crète. C’est la première fois qu’un navire est attaqué par des drones en haute mer, à 1 400 kilomètres du territoire ukrainien. Le SBU a diffusé un montage vidéo de trente-cinq secondes montrant le déroulé de l’attaque. Les images en noir et blanc, apparemment filmées par une caméra thermique, montrent un ou plusieurs drones larguant des bombes sur le pont du Qendil. Plusieurs explosions apparaissent à l’image, mais il est difficile de les comptabiliser à cause du montage, certaines pouvant avoir été montré plusieurs fois sous divers angles. Il n’est pas possible d’apprécier les dommages subis par le tanker, que le SBU présente comme « importants et [rendant le navire] inutilisable ».
Le SBU précise que l’attaque a été menée « dans les eaux neutres » par son unité d’élite « Alpha ». Selon le service de sécurité, le bâtiment était « vide et ne présente pas de risques environnementaux ». Il constitue « une cible légitime selon le droit international (…), l’ennemi [russe] doit comprendre que l’Ukraine ne s’arrêtera pas et le combattra partout dans le monde, où qu’il se trouve ». Le président russe, Vladimir Poutine, a vu derrière l’attaque « un objectif pragmatique : augmenter les primes d’assurance. Mais cela ne conduira jamais au résultat attendu (…). Une réponse de [la Russie] suivra. »
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19 commentaires
Le SBU se fait de plus en plus agressif. Est-ce une stratégie à court ou à long terme ?
L’Ukraine montre qu’elle n’hésite plus à frapper bien au-delà de ses frontières.
Cible légitime ou pas, c’est un coup dur pour des navires qui semblent opérer au détriment de l’environnement et des populations locales.
Si c’est vrai, c’est une bonne chose que ces navires subissent des pertes.
Les drones en haute mer deviennent une arme redoutable. Les forces russes vont devoir s’y préparer.
Oui, cette attaque prouve que les drones peuvent être utilisés bien plus loin que ce qu’on imaginait.
Avec toutes ces attaques, le conflit prend une dimension maritime plus large. Les enjeux énergétiques sont-ils concernés ?
C’est clair, les ressources pétrolières sont toujours une cible stratégique.
Un nouveau chapitre s’ouvre dans cette guerre : la bataille des flottes fantômes. Que va faire l’OTAN ?
L’OTAN observe, mais jusqu’à quand ?
Cette attaque montre une fois de plus la capacité ukrainienne à frapper au loin. Reste à savoir quels en seront les impacts géopolitiques.
Effectivement, c’est un coup audacieux, mais les réactions internationales ne vont pas manquer.
Je me demande comment la Russie va réagir à cette provocation en pleine Méditerranée.
Attaquer un pétrolier en eaux internationales, c’est un acte qui pourrait avoir des conséquences graves. La communauté maritime va-t-elle réagir ?
C’est un sujet sensible, surtout si d’autres navires sont visés dans le futur.
Un pétrolier vide, vraiment ? Ça semble étrange pour un navire opérant dans une zone de conflit. À vérifier.
C’est ce qu’affirme le SBU, mais comme toujours avec ces conflits, la transparence est rare.
Les images sont impressionnantes, mais les dommages réels restent flous. Dommage qu’on ne puisse pas tout voir clairement.
Oui, les montages vidéo peuvent cacher bien des choses.