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NETFLIX – À LA DEMANDE – FILM

La vie de Robert Granier, le personnage central de Train Dreams, prend à l’écran une forme presque insaisissable : un instant la grandeur primale des paysages convainc que cet homme fort, barbu et taciturne, qui construit des ponts et abat des arbres dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, est le nouvel avatar du héros américain ; et puis vient l’une de ces pauses méditatives qui donnent au film son rythme singulier, et l’on est au contraire saisi par l’impermanence des êtres et du monde qui les entoure, par la fascinante banalité des grands deuils et des petites joies qui font les huit décennies d’une vie. Clint Bentley tient de bout en bout cet équilibre entre l’émerveillement et l’empathie, entre la rêverie et la rumination, qui donne à Train Dreams sa qualité d’épopée intime.

Adapté d’un court roman de Denis Johnson, le film est structuré par une voix off (Will Patton) qui, d’emblée, crée une distance salutaire entre le spectateur et Robert Granier. De brèves séquences introductives racontent comment, à la fin du XIXsiècle, cet orphelin est expédié par rail jusqu’au bout du monde – en l’occurrence l’Etat de Washington – où il est recueilli par des gens indifférents.

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