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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Le funambulisme entre farce et sentimentalité est délicat : avec T’as pas changé, sa troisième comédie en tant que réalisateur, Jérôme Commandeur (Ma famille t’adore déjà !, 2016, réalisé avec Alan Corno ; Irréductible, 2022) se lance sur le fil, non sans bravoure. Sur ce registre, l’admirable Guy (2018) d’Alex Lutz, consacré à un vétéran lourdingue de la chanson d’amour, reste un sommet, en ce qu’il inventait une sorte de lyrisme comique de la baudruche et de la bluette. De pathétique, la risible caricature devenait imperceptiblement émouvante, prenait de l’épaisseur.
L’un des héros de T’as pas changé évoque le Guy d’Alex Lutz : Hervé (Laurent Lafitte) a été, à la fin des années 1990, une éphémère vedette de la variété grâce à deux tubes pour midinettes, mais n’a plus retrouvé ensuite la martingale de la guimauve. Depuis, il rame mais ne lâche pas, participe, avec d’autres éclopés du « Top 50 », à une tournée collective, « Etoiles 90’s » : le cabotin en blouson de cuir ne peut s’empêcher de s’éterniser sur scène en abusant des déhanchés, sourires enjôleurs et clins d’œil mutins.
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10 commentaires
Quelle belle réflexion sur la nostalgie et le showbiz des années 90 !
La métaphore entre le funambulisme et le cinéma est intéressante.
Quel dommage que l’article soit tronqué. J’aurais aimé en savoir plus sur la profondeur du film.
Est-ce que cette comédie nostalgique peut vraiment émouvoir, ou reste-t-elle superficielle ?
Intéressant de voir comment Commandeur aborde le déclin d’une ancienne star.
Un thème universel : les rêves de gloire et les retours difficiles à la réalité.
Une touche de mélancolie dans cette comédie, alors ?
Jérôme Commandeur sait capter l’esprit de l’époque, mais est-ce assez pour toucher un public d’aujourd’hui ?
La critique mentionne Guy d’Alex Lutz, qui a réussi ce défi. Peut-être une comparaison inévitable.
Justement, c’est un équilibre difficile à trouver.