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L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER
En trois longs-métrages, le réalisateur chinois Bi Gan s’est imposé comme l’un des poètes de l’image les plus singuliers du cinéma contemporain. Le chouchou d’un public très cinéphile qui, avec Resurrection, pourrait enfin trouver une audience à la hauteur de sa réputation flatteuse, essentiellement bâtie en festival.
Son nom est inséparable d’une figure de style qu’il n’a cessé de travailler de film en film : le plan-séquence. Kaili Blues (2016), tourné avec très peu de moyens, primé à Locarno et au Festival des 3 continents, à Nantes, en 2015, comportait déjà un plan unique de quarante et une minutes − traversées à moto, à pied, en pick-up et en bateau de plusieurs localités chinoises, avec changement en son milieu de personnage. Un grand voyage vers la nuit (2019), sélectionné à Un certain regard, à Cannes, en 2018, voyait plus grand encore avec un plan-séquence de près d’une heure en 3D, nécessitant le relais de trois cadreurs et de deux pilotes de drone, ainsi que la présence de plus d’une centaine de figurants. C’est dire si les défis techniques ne font pas peur au cinéaste qui pense d’abord sa narration en images.
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11 commentaires
Bi Gan est vraiment un visionnaire. Son approche narrative par l’image est uniques.
Oui, mais est-ce que cette virtuosité technique sert l’histoire ?
Un film à voir dans une salle immergée pour profiter pleinement de l’expérience 3D.
Exact, la 3D ajoute une dimension immersive inégalée.
Incroyable technique pour un plan-séquence de cette longueur. Je me demande comment ils ont géré les contraintes logistiques.
Avec plusieurs cadreurs et des drones, forcément!
Le résultat doit valoir le coup, mais j’imagine le stress sur le tournage.
Les amoureux du cinéma vont être ravis – enfin un film qui pousse les limites techniques.
Même si j’ai peur que cela reste trop niche pour le grand public.
Uniquamenti, il y a des scènes qui valent le détour même si le film est long.
Le cinéaste mise sur l’impact visuel, pas sur un scénario classique.