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La rentrée universitaire est toujours un moment particulier. Pour des milliers d’étudiantes et d’étudiants, c’est l’entrée dans un univers totalement nouveau, bien différent de celui du lycée : un monde où il faut rapidement gagner en autonomie, apprivoiser de nouveaux repères, parfois loin de chez soi, tout en affrontant des difficultés matérielles lourdes.

La pression du logement, le coût de la vie et la précarité étudiante, qui touche aujourd’hui près d’un quart des jeunes, nourrissent un sentiment de solitude et d’angoisse trop souvent sous-estimé.

Cet univers reste également mal connu des familles : nombre de parents n’ont pas fréquenté l’enseignement supérieur et se trouvent démunis face à la complexité de dispositifs comme Parcoursup. Il demeure aussi méconnu de nombreux acteurs économiques et politiques qui, pour beaucoup, n’ont pas suivi un cursus universitaire et ont encore moins souvent fait une thèse de troisième cycle.

L’histoire singulière de l’université française, différente de celle des grandes universités du reste du monde, a contribué à cette distance. En France, l’université est encore trop souvent perçue comme une simple prolongation du secondaire : un lieu d’enseignement disciplinaire, sans que soit pleinement reconnue l’importance majeure de la recherche et de la formation professionnelle qui y sont menées.

Mosaïque confuse

A cela s’ajoute un paysage de l’enseignement supérieur particulièrement fragmenté : classes préparatoires, grandes écoles, écoles d’ingénieurs, écoles de commerce, écoles d’arts, prépas intégrées… Une mosaïque confuse pour les familles, où la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, et où certaines formations, coûteuses, promettent à tort une insertion professionnelle garantie grâce à des alternances séduisantes mais parfois trompeuses.

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