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Un patriarche en polystyrène. Sa barbe est blanche mais ses postiches sont ceux d’un faux poulet rôti, comme en plastique orangé. Ainsi s’ouvrent l’exposition « My Name Is Orson Welles », à la Cinémathèque française à Paris, et son catalogue très soigné (La Table ronde, 464 pages, 44,50 euros), conçus par Frédéric Bonnaud, le directeur de l’institution. C’est la couverture du magazine Time, en mai 1938, dévolue à un portrait en couleurs de Welles (1915-1985). Le jeune homme, 23 ans à l’époque, n’a pas encore réalisé de films, mais sa suractivité théâtrale électrise Broadway, et il apparaît là sous les traits contrefaits du vieux personnage principal de La Maison des cœurs brisés, de George Bernard Shaw, sa mise en scène du moment. Tout est scellé. Et avant tout cette curieuse propension à toujours se vieillir, se grimer, se boursoufler, comme du pop-corn.
Dans Moi, Orson Welles, livre d’entretiens de 1969 avec le cinéaste Peter Bogdanovich (1939-2022), réédité pour l’occasion dans une version richement illustrée (Capricci, 334 pages, 45 euros), son interlocuteur lui fait remarquer : « Voudrais-tu retomber [en enfance] ?
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9 commentaires
Dommage que cet article soit réservé aux abonnés. J’aurais aimé en savoir plus sur les détails de l’exposition.
Intéressant de voir comment Welles se métamorphosait dans ses rôles. Cela reflète sa créativité sans limites.
Le titre de l’exposition est parfait. My Name Is Orson Welles résume bien son art flamboyant et théâtral.
Moi, Orson Welles reste un incontournable. Lier cette réédition à l’exposition est une excellente idée.
Welles avait un talent unique pour se vieillir. Son interprétation du personnage de La Maison des cœurs brisés devait être fascinante.
84€ pour les deux livres, c’est un budget à prévoir. Mais pour les passionnés, ça vaut probablement le coup.
On dirait que Welles était déjà une icône en 1938. À 23 ans, quelle carrière impressionnante devant lui!
Vivement les photos de l’exposition pour voir comment est mis en scène ce magicien multimédia.
Une exposition passionnante sur Orson Welles, un génie du cinéma et du théâtre. Seul bémol, le prix élevé du catalogue.