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ARTE RADIO – À LA DEMANDE – PODCAST
C’est l’histoire d’une fille devenue mère à l’âge où la sienne est morte. Une mère qu’elle a longtemps aimé détester ou oublier parce que celle-ci lui avait très tôt préféré les shoots d’héroïne. C’est tout à la fois une enquête sur cette femme, sur ce que l’on est, les histoires qu’on se raconte, celles qu’on veut bien confronter, et celles que l’on transmet – ou pas. C’est aussi l’histoire d’une époque : celle des voyages en Asie (Duras n’est pas si loin) et du début de ce qu’on a appelé les années sida. C’est à écouter d’un seul souffle, de préférence au casque, dans une belle réalisation signée Charlie Marcelet.
Episode 1. Audrey Bissonnier Chazal raconte. A la première personne : « Mes parents sont morts du sida au début des années 1990. Ils avaient 39 ans tous les deux, d’abord mon père, puis ma mère, j’avais 12 ans. » Pour survivre, elle en fait des héros d’une fable rock’n’roll et veut, elle aussi, brûler la vie par les deux bouts. Mais voilà, la naissance d’une petite Mao il y a quatre ans la pousse à enquêter sur sa mère « pour trouver des réponses à toutes les questions qui me hantent et que ma fille va forcément me poser ».
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9 commentaires
Une histoire poignante et nécessaire sur l’héritage des années sida et les choix qui façonnent nos vies. Une écoute essentielle.
Pourquoi ne pas approfondir le sujet des addictions dans le contexte des années 90 ?
Absolument, c’est un documentaire qui touche par son authenticité et son courage.
Un récit bouleversant sur les raisons et les excuses que l’on se donne pour expliquer les choix des autres. Très introspectif.
Parfois, comprendre ne suffit pas et on doit accepter de ne pas tout savoir.
Bien que poignant, ce récit soulève des questions sur la frontière entre dénonciation et fascination morbide. À méditer.
Une réflexion pertinente, mais nécessaire, sur le traitement médiatique de ce type d’histoires.
Les années sida restent un sujet tabou malgré l’ampleur de la crise. Ce podcast mériterait d’être diffusé plus largement.
Tout à fait, c’est une période qu’on a trop tendance à oublier aujourd’hui.