Listen to the article
Ce n’est qu’un répit. Jeudi 18 décembre au soir, Ursula von der Leyen a informé les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne (UE), réunis à Bruxelles, du report à janvier de la signature de l’accord de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). La présidente de la Commission européenne espérait signer ce traité samedi, lors du sommet du Mercosur, au Brésil. Il lui fallait auparavant décrocher l’aval d’une majorité qualifiée d’Etats membres. Ce qu’elle n’a pas obtenu, en raison de l’opposition de la France et de l’Italie. Quelques heures plus tôt, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, avait insisté auprès du président brésilien pour qu’il soutienne l’option du report de la signature.
Les agriculteurs auraient-ils défilé avec la même colère, quelques heures plus tôt, s’ils avaient été informés de ce report ? Sans doute, car le Mercosur n’est pas la seule raison pour laquelle des milliers d’entre eux ont manifesté à Bruxelles, ainsi que dans de nombreuses régions françaises, où les abattages de troupeaux contaminés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) cristallisent les mécontentements.
Il vous reste 90.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










19 commentaires
Les manifestations montrent une frustration qui dépasse largement le simple accord commercial avec le Mercosur.
C’est un cri d’alarme face à un modèle agricole en crise.
La France et l’Italie bloquent le Mercosur pour protéger leurs agriculteurs, mais est-ce la bonne stratégie à long terme ?
Tout dépend des mesures d’accompagnement prévues pour les sectors sensibles.
Le report du Mercosur montre une fois de plus les divisions au sein de l’UE sur les accords commerciaux. Les agriculteurs ont raison de s’inquiéter.
Les problèmes structurels comme la DNC méritent une attention urgente aussi.
Mais cette mesure temporaire suffit-elle à calmer leur colère ?
La dermatose nodulaire est un fléau qui détruit des élevages entiers. Les autorités tardent à agir efficacement.
Pourtant, ce n’est pas un problème nouveau.
Le problème ne sera pas résolu par un simple report. Il faut une réforme agricole ambitieuse.
Malheureusement, les réformes prennent toujours trop de temps.
Quel avenir pour les agriculteurs européens si même un accord commercial différé suscite une telle colère ?
Le doute s’installe sur la capacité des institutions à protéger les travailleurs du secteurs.
On parle beaucoup du Mercosur, mais la DNC reste un problème bien plus urgent pour les éleveurs français.
C’est une maladie qui coûte très cher aux éleveurs français.
La colère des agriculteurs est légitime, mais il faut éviter les simplifications. Le Mercosur n’est qu’une partie du problème.
La complexité de la situation ne doit pas servir d’alibi à l’inaction.
Voilà un exemple concret des défis que pose la réorientation de la PAC. Les agriculteurs se sentent abandonnés.
Les promesses politiques ne suffisent plus, il faut des actes concrets.