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Journaliste, grand reporter devenu écrivain, essayiste puis romancier auteur de best-sellers, Maurice Denuzière est mort à Dijon le 2 novembre à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans, a indiqué au Monde sa veuve, Jacqueline Vals-Denuzière.
Né à Saint-Étienne le 29 août 1926, Maurice Denuzière entreprendra des études de journalisme. Dès 1951 chroniqueur à France Soir, que dirige alors Pierre Lazareff, il devient une décennie plus tard grand reporter au Monde.
Seize ans durant, il multiplie les grandes enquêtes – notamment sur la pollution, le trafic des œuvres d’art, l’opéra dans le monde, la traversée des États-Unis d’Est en Ouest, le thermalisme – avant de tenir, en toute liberté, une rubrique hebdomadaire, « Clin d’œil », où son humour, son regard tendre et caustique sur la société, les innovations plus ou moins incongrues, ont imposé son ton et sa verve.
S’il signe quelques romans dès 1959, tout en compilant ses chroniques et publiant quelques essais, c’est lorsqu’il se lance dans de longs cycles romanesques qu’il fait le choix de renoncer au journalisme.
Trois sagas et des prix
Le pari est payant puisque dès la parution de Louisiane (JCLattès, 1977), le succès est au rendez-vous. Ce premier opus aboutit à une formidable saga, qui connaîtra cinq autres volets jusqu’à 1987.
S’il fait quelques incursions dans le champ de la nouvelle comme de la littérature jeunesse (Alerte en Stéphanie, Hachette Jeunesse, 1982, où il rend hommage à sa ville natale comme à son amour du football), Maurice Denuzière renoue avec l’ampleur de son premier succès avec deux autres sagas, Helvétie (Fayard, 4 t., 1992-98) puis Bahamas (Fayard, 3 t. 2003-07).
Autant de cycles romanesques au succès international. Couronné par de nombreux prix littéraires (Claude-Farrère, Alexandre – Dumas, des Maisons de la presse, du Rayonnement français), il est tenu comme l’un des maîtres du roman historique.
En 2005, il convoquait ses souvenirs personnels et sa prose, quatre mois après les ravages de l’ouragan Katrina. Retrouvez son article ici :









14 commentaires
C’est dommage de perdre un tel écrivain. Ses livres m’ont accompagné durant des années. Je garde un souvenir émouvant de Louisiane.
Ses romans ont cette capacité de toucher profondément les lecteurs.
Ses sagas historiques ont marqué l’édition française. Dommage qu’il n’ait pas laissé plus d’oeuvres derrière lui.
C’est vrai, mais son travail reste une référence pour les amateurs de romans historiques.
Denuzière a su capturer l’essence de la société à travers son écriture. Ses enquêtes journalistiques étaient tout aussi percutantes que ses romans.
Exactement, son regard acéré sur le monde transparaît dans tous ses écrits.
Quand je pense à toutes les grandes enquêtes qu’il a menées, cela montre son engagement envers la vérité. Un vrai reporter.
Son intégrité et son courage journalistique étaient exemplaires.
Quel parcours fascinant que celui de Maurice Denuzière, passant du journalisme à la littérature avec succès. Son héritage littéraire mérite d’être célébré.
Absolument, son œuvre romanesque, notamment Louisiane, a marqué des générations de lecteurs.
Un journaliste qui devient romancier à succès, c’est rare. Cela montre à quel point sa plume était polyvalente et talentueuse.
C’est vrai, son adaptation à la fiction a été remarquablement réussie.
C’est triste d’apprendre son départ, mais sa contribution à la littérature française est immense. Ses romans comme les sagas ont touché beaucoup de monde.
Oui, ses chroniques et ses romans restent des références. Un grand homme de lettres.