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Le Musée du Louvre va-t-il ouvrir ses portes ce lundi 15 décembre ? La question reste en suspens, alors que les salariés doivent se réunir à partir de 9 heures en assemblée générale pour se prononcer sur l’appel lancé par les syndicats à une « grève reconductible » contre des « conditions de travail toujours plus dégradées » et la détérioration de l’accueil du public dans le musée.

En fonction de l’ampleur du vote, qui devrait être connue vers 10 heures, le Louvre pourrait, faute d’agents suffisants, fermer certains de ses espaces voire l’ensemble du bâtiment. Seule certitude : le musée n’ouvrira pas comme prévu à 9 heures en raison de l’assemblée générale. « On se prépare lundi à une mobilisation puissante. On aura beaucoup plus de grévistes que d’habitude », prédit auprès de l’Agence France-Presse (AFP), Christian Galani de la CGT, syndicat majoritaire au Louvre, qui dénonce, comme les autres organisations professionnelles, des problèmes de sous-effectifs.

Pour tenter d’éviter une fermeture du musée à l’approche des vacances de Noël, des réunions ont eu lieu la semaine dernière au ministère de la culture avec les syndicats, dont une avec Rachida Dati en personne.

Réorganisation à marche forcée

Face aux syndicats, la ministre s’est engagée à revenir sur la baisse de 5,7 millions d’euros de dotation publique au Louvre prévue dans le projet de loi de finances 2026, a appris l’AFP auprès de sources concordantes. En 2024, le musée a perçu 98,2 millions d’euros de subventions de l’Etat. Il n’y a eu « aucune autre avancée significative », selon la CGT, mais la CFDT assure que les discussions se sont déroulées de « façon intelligente et apaisée ». « Pas d’annonce tonitruante, pas de colère, chacun comprend les deux parties », a assuré sa déléguée Valérie Baud, interrogée la semaine dernière par l’AFP.

En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando, le 19 octobre, de s’emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables.

Fragilisée, la présidente du Louvre Laurence des Cars devra, l’espace de quelques mois, travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui Rachida Dati a confié vendredi la mission de « réorganiser en profondeur le musée ». « Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité », a déclaré la ministre, sans donner plus de détails.

« Toute réflexion sur l’avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle », a réagi la CFDT, demandant de connaître le « périmètre exact » de cette mission.

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13 commentaires

  1. Sophie X. Thomas le

    Les conditions de travail au Louvre semblent vraiment critique. J’espère que les décisions du ministère de la Culture pourront apporter des changements concrets.

  2. On espère que les discussions de cette semaine auront porté leurs fruits. Sinon, ce sera une nouvelle mauvaise nouvelle pour les visiteurs.

  3. Fermer un musée aussi emblématique à Noël, c’est un scénario qu’on aurait préféré éviter. Les touristes ont souvent planifié leur visite des mois à l’avance.

  4. Je me demande comment une grève aussi importante pourrait affecter l’affluence touristique pendant les fêtes de fin d’année. Le Louvre est un lieu incontournable.

  5. Les sous-effectifs dans un lieu aussi fréquenté que le Louvre sont dangereux, pour les agents comme pour les visiteurs. Il faut des moyens supplémentaires.

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