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« Le soir de Noël, quand j’avais huit ans, je courais, quelques sous en main donnés par ma mère (…). Je revenais un peu avant minuit portant dans une main une admirable orange (…). Ma mère la tirait de son papier de soie ; tous deux nous en admirions la grosseur, la rondeur, l’éclat… », relate l’écrivain Jean Guéhenno (1890-1978) dans son autobiographie, Changer la vie, mon enfance et ma jeunesse (Grasset, 1961, rééd. 1990).
Parmi les bonheurs simples des Noël de jadis, le fruit doux et sucré de l’oranger (Citrus sinensis) se pare d’une couleur, d’une saveur, d’une senteur particulières. Il se distingue de son homologue amer, le produit du bigaradier (Citrus aurantium). Tout d’abord par son origine, sur l’arbre généalogique des agrumes. Le bigaradier, en effet, est directement issu du croisement d’un mandarinier sauvage avec un pamplemoussier sauvage, en Chine, il y a des milliers d’années.
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9 commentaires
Dommage que l’article soit partiellement réservé aux abonnés. J’aurais aimé en savoir plus sur l’orange de Noël.
C’est vrai, mais le peu qu’on a lu est déjà très intéressant.
Je ne savais pas que l’orange douce venait d’un croisement entre un mandarinier et un pamplemoussier. La biodiversité est vraiment surprenante.
Oui, et cela explique pourquoi certaines oranges ont des nuances si particulières.
Est-ce que ces informations pourraient influencer les prix de la production d’agrumes sur les marchés ? Je me demande si cela a un impact économique.
C’est une question pertinente, mais je ne pense pas que cette anecdote historique change grand-chose aujourd’hui.
Fascinant de découvrir l’histoire de cette orange, symbole de Noël, et son lien avec la Chine ancienne. Qui aurait cru que ce fruit avait une telle généalogie ?
C’est incroyable de voir comment un simple fruit peut incarner autant de traditions.
Tout à fait, et cela montre à quel point les agrumes ont voyagé à travers les cultures et les siècles.