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Il y a quelque chose d’Alice au pays des merveilles chez Julie Béna. Une Alice devenue adulte, qui continuerait de voyager de l’autre côté du miroir, à la croisée du réel et de la fantaisie, entre humour et gravité, intimité et théâtralité.
Parodie, la plus grande exposition de l’artiste à ce jour en France, emplit le Magasin-CNAC (centre national d’art contemporain) de Grenoble de personnages clownesques, poignants ou oniriques, imaginés et, pour la plupart, incarnés par elle-même, mais aussi par les membres de sa famille : sa mère, ancienne comédienne qui l’a en partie élevée au sein de la troupe de théâtre itinérante Les Tréteaux de France, son mari tchèque, qui n’hésite pas à troquer sa casquette de conservateur de musée à Prague pour enfiler robe ou perruque dans les œuvres grinçantes de sa femme, et leur petite fille, Gala.
Au fil de ses vidéos au registre volontiers burlesque, qui empruntent à la fête foraine, au cirque, au bal populaire, l’ancienne enfant de la balle passée par l’école d’art la Villa Arson, à Nice, mûrit, sa mère vieillit, sa fille grandit, tandis que ses récits explorent les questions d’identité, de transmission ou d’amour inconditionnel, tout en déconstruisant les archétypes.
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11 commentaires
Une exposition qui semble mêler humour et profondeur, en explorant des thèmes universels comme l’identité et la transmission. Intéressant de voir comment l’artiste intégre sa famille dans son œuvre.
Effectivement, l’approche familiale donne une dimension unique à ce projet. On se demande comment les spectateurs y réagissent.
Un mélange des genres qui pourrait surprendre, mais qui correspond bien à l’univers onirique de l’artiste.
Une exposition qui transpose les questionnements existentiels sur grand écran, avec une touche au surnaturel. Curieux de voir comment l’artiste équilibre le burlesque et le poignant.
C’est souvent la marque des grands artistes: savoir mêler légèreté et gravité sans tomber dans le mélodrame.
Les clins d’œil à Alice au pays des merveilles donnent le ton: une immersion dans un monde où le réel et la fantaisie se confondent. Reste à savoir si le message passe aussi bien à l’écran qu’à l’écrit.
L’intégration des membres de la famille dans les vidéos donne une dimension documentaire à l’œuvre. On se demande si c’est un choix artistique ou une nécessité narrative.
Le burlesque comme outil pour aborder des thèmes sérieux? L’exposition promet une réflexion originale, même si certains pourraient y voir un simple divertissement.
L’art n’a pas pour vocation de divertir, mais de questionner. L’humour peut être un vecteur puissant pour cela.
Une artiste qui explore les relations familiales à travers un prisme artistique peu conventionnel. La force de cette exposition réside peut-être précisément dans cette audace.
Oui, prendre des risques dans sa création, c’est souvent ce qui permet de toucher le public le plus profondément.