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C’est une course de vitesse que tout heureux possesseur d’un cerisier mène chaque année. La fin du mois de mai approchant, il scrute son arbre favori, guette la couleur des fruits, en tâte quelques-uns pour les récolter dès que possible. Car, au-dessus de lui, une armée de pillards rôde. Passereaux, pigeons, corbeaux attendent eux aussi avec impatience le temps des cerises. Le jardinier du dimanche court le risque d’être privé de dessert et de pendentifs pour les oreilles. Risque mesuré, diront certains qui, de toute évidence, n’aiment pas vraiment les cerises.
Pour les producteurs, en tout cas, l’enjeu est vital. Sans mesures adaptées, les pertes peuvent atteindre 40 % d’une récolte. Epouvantails en tout genre, effaroucheurs sonores tout aussi variés, filets de protection, drones ou même lasers : les agriculteurs rivalisent d’invention. Dans l’Ouest américain, des fauconniers offrent – façon de parler – depuis une dizaine d’années leurs services aux producteurs. A raison de deux passages de quelques heures par semaine, les rapaces éloignent les affreux chapardeurs. A Los Angeles, le Lacma (Musée d’art du comté de Los Angeles) et l’Academy Museum utilisent la même méthode pour éloigner mouettes et pigeons des aires de pique-nique et protéger les bâtiments des fientes – mais c’est une autre histoire.
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10 commentaires
Les cerisiers face aux oiseaux, c’est la guerre des menus. Dommage de voir qu’on en arrive à devoir utiliser des faucons comme gardes du corps.
C’est regrettable, mais sans protection, les récoltes seraient trop réduites. Les agriculteurs n’ont pas le choix.
Intéressant d’apprendre que les faucons aident à protéger les cerises. Qui aurait cru que les rapaces pouvaient être utiles en agriculture ?
C’est une méthode naturelle et efficace, surtout quand les autres solutions comme les filets ou les bruits ne suffisent plus.
On pourrait appliquer cette technique ailleurs pour d’autres cultures menacées. Vous imaginez des faucons dans les champs de blé ?
Les cerises sont à l’honneur cet été, mais les producteurs luttent contre les voleurs à plumes. Une solution originale avec les faucons, mais est-ce durable ?
Durable peut-être, mais il faut voir sur le long terme si les oiseaux s’habituent à la présence des rapaces.
Les faucons contre les oiseaux chapardeurs, une méthode qui semble fonctionner selon l’article. Pourquoi ne pas la populariser au Canada ou en Europe ?
Dans les régions où les cerises sont une culture majeure, cela pourrait valoir le coup d’étudier cette solution.
Peut-être à cause du coût ou des lois sur la protection des espèces. Les faucons ne sont pas toujours autorisés dans certains pays.