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L’AVIS DU « MONDE » – A VOIR

Le Pays d’Arto, premier long-métrage de fiction de la réalisatrice arménienne Tamara Stepanyan, s’ouvre et se referme sur deux scènes parallèles situées à quelques jours d’intervalle autour de l’été 2021. L’une à bord d’un train, l’autre à l’arrière d’un camion. Céline (Camille Cottin) y est d’abord seule, endormie, puis, dans les derniers instants, les yeux grands ouverts aux côtés d’Arsiné (Zar Amir Ebrahimi). Un cheminement généreux vers l’autre et la vérité qui est aussi celui de ce beau film à la lisière de l’intime et du politique.

Quand le récit s’ouvre, Céline arrive en Arménie sur les pas de son mari, Arto. Celui-ci s’est suicidé quelques mois plus tôt, la laissant démunie avec ses deux enfants dont elle aimerait qu’ils héritent de la nationalité arménienne. Mais impossible de retrouver la trace d’un acte de naissance dans les archives. Il existe bien un Arto qui semble correspondre, mais avec un autre nom de famille. Céline cherche alors à élucider le trouble passé de celui qu’elle a tant aimé.

Stigmates des guerres

Cette quête d’identité l’amène à se familiariser avec l’histoire d’un pays meurtri, dont elle ne sait pas grand-chose. Comme si Arto, une fois en France, avait tenu à se couper de ses racines. « Je suis arménien, je n’ai pas le choix que d’aimer le sang. Nous sommes nés du sang et de la guerre », répond à Céline un homme à qui elle vient tout juste d’expliquer qu’elle est végétarienne.

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8 commentaires

  1. Un film qui semble explorer les frontières entre l’intime et le politique. L’histoire de l’Arménie y est-elle abordée avec sensibilité ?

  2. Ce sujet sur l’identité et l’héritage sonne très universel. Comment ce film pourrait-il parler à un public bien au-delà de l’Arménie ?

    • Camille M. Bernard le

      Par ses thématiques, il touche aux questions de quête d’identité et de réconciliation, vues à travers le prisme de l’histoire arménienne.

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