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Pendant son premier voyage apostolique en Turquie et au Liban, du 27 novembre au 2 décembre, Léon XIV avait soigneusement évité de prononcer publiquement le nom de Gaza. Le déplacement, largement consacré aux maux qui affligent le Proche-Orient, ne manquait pourtant pas d’occasions d’y faire référence. Certes, le pape avait évoqué le conflit israélo-palestinien, appelé à la paix et rappelé la position historique du Saint-Siège favorable à une solution à deux Etats, mais du nom de l’enclave palestinienne, il ne fut pas question.
Depuis son retour au Vatican, et lors des angélus, ces discours prononcés à la fenêtre de la basilique Saint-Pierre, le pape a eu des mots pour Gaza. Mais dimanche 25 décembre, à l’occasion de son homélie de la messe du matin de Noël et de sa bénédiction urbi et orbi (« à la ville et au monde »), Léon XIV a décidé d’accorder à cette région du monde une attention particulière.
Devant les milliers de fidèles qui ont bravé la pluie romaine pour assister à la messe, le pape a ainsi rappelé la naissance de Jésus dans une étable, montrant que « Dieu a dressé sa fragile tente » parmi les hommes. Cela lui a évoqué les Gazaouis dans des abris de fortune, soumis mi-décembre à des intempéries provoquées par la tempête Byron. « Comment, alors, ne pouvons-nous pas songer aux tentes de Gaza, exposées pendant des semaines à la pluie, au vent et au froid ? », a-t-il ainsi interrogé.
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11 commentaires
La comparaison entre l’étable de Bethléem et les abris de Gaza est marquant. Une manière puissante d’évoquer la souffrance actuelle.
Mais que vont changer ces mots ? La situation sur place reste dramatique.
Un appel poignant pour la paix, mais les actions concrètes semblent encore loin. J’espère que les paroles du pape auront un impact réel.
La paix passe par des négociations sérieuses, pas seulement par des bénédictions.
Les mots d’un guide spirituel ne suffisent souvent pas, malheureusement. L’ONU et les grandes puissances devraient prendre le relais.
Intéressant de voir le pape aborder enfin ouvertement la situation à Gaza. Pourquoi tant de prudence auparavant ?
La diplomatie vaticane est souvent subtile, mais ce silence était effectivement surprenant.
L’appel du pape est puissant, mais la communauté internationale reste frappée d’inaction.
Les sanctions économiques et politiques sont souvent plus efficaces que les appels moraux.
Le conflit israélo-palestinien mérite bien plus qu’une simple mention dans une homélie.
Tout à fait. Les médias internationaux en font à peine mention, c’est préoccupant.