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Selon le « carré de White » (du nom du médecin américain qui a popularisé ce modèle dans les années 1950), sur 1 000 personnes exposées à un problème de santé, 800 ont des symptômes, 217 consultent un médecin, huit sont hospitalisées et moins de une est hospitalisée dans un CHU. Or, ce sont les CHU qui sont les centres névralgiques de la recherche médicale. Ils ont à leur actif 60 % des publications françaises entre 2014 et 2023 dans le domaine biomédical, ainsi que la promotion de 43 % des 15 300 études interventionnelles recensées, selon une étude bibliométrique récente du Comité national de coordination de la recherche.
Cette situation paradoxale laisse de côté la médecine de proximité, les soins primaires, et les patients qu’elle prend en charge, avec peu de participation aux essais cliniques, et ce à la différence d’autres pays ayant développé des réseaux de recherche en soins primaires – le Royaume-Uni et le Canada, par exemple. Elle entraîne également une sursélection des patients participant aux essais cliniques, qui fait que les résultats de ces essais ne sont que très partiellement (parfois pas du tout) extrapolables aux soins primaires, et une moindre adhésion des cliniciens aux recommandations fondées sur ces résultats.
Les facteurs d’explication sont connus de longue date, parmi lesquels la fragmentation de la médecine de ville, l’atomisation de l’exercice de celle-ci en cabinet, l’absence de moyens pour développer la recherche dans l’exercice quotidien et le manque de formation spécifique à la recherche en soins primaires dans le cursus de formation.
Les modalités des soins sont aussi en cause, avec des séquences de travail axées principalement sur la consultation, à un rythme soutenu, et un temps consacré à celles-ci plutôt bref (dix-huit minutes), d’après une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, en 2019. Proposer à un patient de participer à un essai clinique en lui apportant l’information nécessaire à une prise de décision éclairée reste donc un défi.
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12 commentaires
Uranium names keep pushing higher—supply still tight into 2026.
The cost guidance is better than expected. If they deliver, the stock could rerate.
Good point. Watching costs and grades closely.
Interesting update on « Le développement de la recherche en médecine générale est une chance pour la France ». Curious how the grades will trend next quarter.
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If AISC keeps dropping, this becomes investable for me.
Exploration results look promising, but permitting will be the key risk.
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Good point. Watching costs and grades closely.
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Production mix shifting toward Sciences might help margins if metals stay firm.