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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Le documentaire de Dominique Cabrera se déroule dans une salle de montage. La raison n’en est pas anodine. Jean-Henri, le cousin de la réalisatrice, lui explique, devant un moniteur arrêté sur un photogramme, comment il s’est reconnu, enfant, en découvrant le film de science-fiction de Chris Marker, La Jetée (1962). Tout se joue, en effet, au cinquième plan dudit film, où figure une famille nucléaire – la mère, le père, le fils – photographiée de dos alors qu’ils contemplent les avions depuis la jetée de l’aéroport d’Orly.
Un mot sur La Jetée s’impose donc ici. C’est un chef-d’œuvre méconnu, religieusement chéri par l’entière tribu des cinéphiles. Son auteur, Chris Marker (1921-2012), est un des plus grands documentaristes français, sur le versant essayiste du genre, auquel il donne ses lettres de noblesse. Citons pour mémoire Les statues meurent aussi (coréalisé avec Alain Resnais, en 1953), Description d’un combat (1961), Sans soleil (1983). La Jetée est, en vingt-huit minutes, une de ses rares incursions dans la fiction. Il y montre autant d’originalité et de talent que dans ses grands essais historiques.
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16 commentaires
Je ne connaissais pas cette anecdote sur la reconnaissance du cousin de la réalisatrice. Cela ajoute une dimension personnelle au film.
C’est ce qui rend ce documentaire si touchant et unique.
Chris Marker reste un réalisateur incontournable, et redécouvrir son œuvre sous cet angle familial est très intéressant.
Tout à fait, ses films mêlent toujours profondeur et émotion.
Le cinquième plan de La Jetée semble en effet clé, comme souvent chez Marker, où chaque détail compte.
Exact, son travail est toujours très méthodique et symbolique.
Un documentaire passionnant qui explore les liens familiaux à travers le prisme d’un chef-d’œuvre cinématographique.
Vrai, La Jetée est un film fascinant, surtout avec cette analyse inédite.
Une analyse qui montre comment l’art peut révéler des connexions familiales inattendues.
C’est un angle très original pour tirer des éclairages sur un tel classique.
J’espère que ce documentaire permettra à plus de gens de découvrir ou redécouvrir La Jetée.
C’est effectivement un film qui mérite d’être vu et revu.
Un lien subtil entre mémoire personnelle et mémoire collective, typique de Chris Marker.
Oui, c’est ce qui fait la force de son cinéma.
Intéressant de voir comment un simple photogramme peut prendre une dimension personnelle si forte.
C’est le pouvoir du cinéma, transformer un instant en mémoire intemporelle.