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« Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher », écrivait Antoine de Saint-Exupéry dans Terre des hommes en 1939.
« Il semblerait que, selon ce critère, beaucoup d’aspects de notre quotidien soient loin d’être parfaits, m’avait un jour fait remarquer une amie. La redondance est omniprésente. Il suffit de regarder une simple règle d’école, un double décimètre : il y a bien trop de graduations inutiles. Pour mesurer 1 centimètre (cm), il est possible de le faire entre les graduations 0 et 1, mais aussi entre 1 et 2, entre 2 et 3, et ainsi de suite jusqu’à 19 et 20. Vingt façons différentes de faire la même chose ! On est loin de la perfection.
— Tu veux dire que, pour rendre une règle plus “parfaite”, il faudrait lui enlever des graduations ?
— Tout à fait ! Regarde ça, me montra-t-elle en griffonnant le schéma ci-contre. Voici une règle parfaite. Avec seulement quatre graduations, il est possible de mesurer toutes les distances entre 1 cm et 6 cm. Et il est impossible d’en enlever davantage. »
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19 commentaires
Fascinant ce concept de perfection par soustraction. Appliquer cela au design, ce serait bouleversant!
Absolument, cela rappelle aussi le principe du Kaizen!
Mais est-ce vraiment adapté à tous les domaines?
Intelligent de penser à la règle comme modèle d’optimisation.
Oui, mais est-ce applicable à un outil de mesure précis?
Cela me rappelle les designs scandinaves, où chaque détail est épuré.
Une règle avec seulement 4 graduations? Intéressant, mais pratique?
La praticité dépend de l’usage, non?
Finalement, moins de choses inutiles, plus d’efficacité. Parfait!
C’est le principe même de l’innovation.
On pourrait appliquer la même logique à notre consommation.
Oui, moins mais mieux, c’est la clé.
Pourquoi aborder cela dans un journal scientifique? Un peu étrange le choix.
Peut-être pour illustrer des principes transversaux?
Dommage que l’article soit réservé aux abonnés, j’aurais aimé approfondir.
Saint-Exupéry avait vu juste. Beaucoup de nos outils sont surchargés.
C’est une belle leçon de minimalisme.
Cette réflexion va au-delà des règles scolaires, c’est philosophique.
La perfection n’est pas toujours là où on l’attend.