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Bahram Beyzaï, écrivain, metteur en scène et réalisateur iranien, est mort vendredi 26 décembre aux Etats‑Unis, le jour de son 87ᵉ anniversaire. Pendant plus de six décennies, il a été l’une des figures incontournables de l’écriture, de la dramaturgie, de la mise en scène et de la recherche, notamment autour des récits religieux chiites et de la mythologie persane.

Tout au long de sa carrière, Bahram Beyzaï s’est heurté à la censure des régimes en place, mais son art s’est constamment opposé à l’effacement des voix marginales. Cette situation a perduré jusqu’à son départ définitif d’Iran en 2010, après que la représentation de sa pièce La mise à mort de Sohrab a été annulée car il n’a pas accepté de supprimer certains passages à la demande du ministère de la culture et de l’orientation islamique. Installé aux Etats‑Unis, il enseignait au département d’études iraniennes de l’université Stanford, en Californie. Un départ qu’il n’a jamais présenté comme un choix entièrement libre. Malgré l’exil, il continua à écrire, enseigner et mettre en scène, affirmant que son univers intellectuel n’était pas prisonnier d’une géographie.

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5 commentaires

  1. Comment son exil a-t-il influencé son travail artistique selon vous ? Ses pièces américaines diffèrent-elles vraiment de celles écrites en Iran ?

  2. Un grand artisan de la culture iranienne nous quitte, laissant derrière lui un héritage artistique immense. Dommage que la censure ait tant influencé sa carrière.

  3. Claire X. Durand le

    L’art contre l’oppression : Bahram Beyzaï a marqué l’histoire du théâtre iranien par son engagement. On se demande comment son héritage sera préservé.

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