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La militante d’extrême droite et anti-islam Mila Orriols a été condamnée, mardi 16 décembre, à Lyon, à 2 000 euros d’amende avec sursis pour l’envoi d’un tweet raciste en février 2024, a rapporté son avocat, qui a l’intention de faire appel.
L’influenceuse de 22 ans devra également verser 1 000 euros à la Ligue des droits de l’Homme (LDH), a précisé à l’Agence France-Presse Me Robinson Barbier, en qualifiant la décision de « défaite pour la liberté d’expression ».
Elle était poursuivie pour avoir écrit sur le réseau social X : « Une immense partie des familles maghrébines sont consanguines, et beaucoup ont des visages difformes et assez laids, et de très petits fronts. Surtout les migrants chelous qui nous agressent dans la rue tous les jours. » Un message supprimé dix minutes après sa diffusion.
A l’audience, le 21 octobre, le procureur avait estimé que les faits étaient « acquis sur les injures publiques raciales » et avait requis 1 500 euros d’amende avec sursis.
Membre du collectif identitaire Némésis
« Je regrette sincèrement d’avoir offensé certaines personnes », avait-elle déclaré. Reconnaissant avoir été « maladroite », elle avait toutefois revendiqué « une liberté d’expression totale ».
Mila Orriols est apparue dans le paysage médiatique en 2020, victime d’un harcèlement continu après ses critiques en ligne sur l’islam. Plusieurs peines de prison avec sursis et allant jusqu’à quatre mois ferme sous bracelet électornique ont été prononcées depuis 2021 contre des cyberharceleurs l’ayant pris pour cible.
Ces dernières années, Mila Orriols est devenue l’une des nouvelles l’égéries de l’extrême droite : en 2024, elle a rejoint le collectif identitaire Némésis, se réclamant du féminisme, et participé aux universités d’été de Reconquête !.











11 commentaires
2 000 euros d’amende avec sursis, c’est une peine plutôt légère pour de tels propos.
Peut-être, mais l’appel pourrait bien changer la donne.
Cela montre que la justice prend ces affaires au sérieux, mais reste-t-il assez dissuasif?
Il est intéressant de noter que la LDH a reçu 1 000 euros de dommages-intérêts. Des associations moins connues bénéficieraient-elles des mêmes protections?
Les pouvoirs publics devraient veiller à un traitement équitable de toutes les victimes, effectivement.
Mila-assumes une partie de ses propos, mais son discours reste trouble. Libéré d’expression ou atteinte à la dignité humaine?
La nuance réside dans l’impact des mots, surtout quand ils ciblent des groupes vulnérables.
Cette condamnation soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression, surtout en période de tensions sociales.
Mais les propos tenus étaient clairement racistes, peu importe le contexte.
Effectivement, la frontière entre opinion personnelle et discours haineux est parfois ténue.
Une amende avec sursis, mais surtout la suppression rapide du tweet. Peut-on vraiment parler de conséquence suffisante?