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Si nos voisins insulaires s’amusent de nos déboires politiques, ils ne devraient pas. « L’instabilité en France a des implications pour le Royaume-Uni », prévient Mohamed El-Erian, conseiller économique chez Allianz, dans une tribune parue mardi 7 octobre sur le site du Financial Times, en pointant la récente hausse des rendements offerts par les obligations d’Etat britanniques.

Le taux des emprunts souverains britanniques atteint 4,75 %, à comparer à 3,53 % pour la France. Plus la rémunération est élevée, plus l’emprunteur est considéré comme risqué. L’écart de rendement entre les deux pays – le « spread » – s’était plutôt réduit depuis le mois de mai, ce qui reflétait une amélioration relative de la perception des investisseurs en faveur du Royaume-Uni. Mais ce spread est reparti à la hausse ces derniers jours.

« Aussi vulnérable que paraisse la France en ce moment », rappelle l’économiste, elle s’en sortirait mieux que le Royaume-Uni, lui-même à la veille d’un débat budgétaire crucial, si les marchés obligataires devaient « perdre patience » avec les pays trop laxistes côté finances publiques. La raison est simple : la dette britannique n’est pas sous protection de la Banque centrale européenne.

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13 commentaires

  1. Un bel exemple de l’impact des politiques économiques sur les marchés obligataires. Les taux élevés reflètent-ils vraiment un risque accru ou une opération de marché?

  2. Camille Robert le

    Une allusion subtile aux déboires politiques français, mais l’article montre que le Royaume-Uni n’a pas la partie gagnée non plus.

  3. Cette analyse met en lumière les risques financiers auxquels le Royaume-Uni est exposé, surtout avec un débat budgétaire en approche.

  4. Marie X. Petit le

    Intéressant de constater que la dette britannique, sans le soutien de la BCE, est perçue comme plus risquée. La France, malgré ses problèmes, semble mieux protégée.

  5. Cet écart de rendement entre la France et le Royaume-Uni souligne les fragilités des deux économies. Quelles solutions pourraient être envisagées?

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