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Pour les hommages sortant des sentiers battus et des artistes rebattus, voir du côté de la scène jazz. Trois mois après Ride into the Sun, lumineux tombeau du pianiste américain Brad Mehldau pour le folksinger Elliott Smith, la chanteuse Marion Rampal fait part de son admiration pour son aînée Abbey Lincoln, également compositrice et parolière, actrice et figure du mouvement des droits civiques.

Sous une élégante pochette black and blue avec photo en noir et blanc de l’interprète, le bel objet, du folk-jazz de première classe dans la veine de Madeleine Peyroux, s’intitule Song for Abbey, titre au singulier, car il se rapporte à une chanson originale, Remember the People, en duo avec Archie Shepp. Le saxophoniste de 88 ans lie en effet ces deux femmes qui ne se sont pas connues. « J’ai rencontré Archie en 2010, année de la mort d’Abbey, raconte Marion Rampal. Quand j’ai commencé à chanter avec son quartette, son batteur, Steve [McCraven], m’a dit : “Maintenant, tu fais partie de cette histoire… On a eu Jeanne Lee, on a eu Abbey, on a eu China [Moses] et puis Mina [Agossi].” Waouh ! Quand même ! Je commençais à prendre conscience que j’étais en lien avec ceux qui avaient joué avec elle. »

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4 commentaires

  1. Chloé Bernard le

    Un bel hommage musical à une figure inspirante comme Abbey Lincoln. Marion Rampal capture parfaitement l’esprit de son héritage.

  2. Camille Moreau le

    Intéressant de voir comment le jazz moderne continue de célébrer les légendes des droits civiques. Quel est le lien exact entre ces deux artistes ?

  3. Le folk-jazz de Marion Rampal est toujours élégant, mais est-ce que ce genre de projets rend vraiment justice aux héritages politiques complexes ?

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