Listen to the article
Au carrefour de la départementale, une banderole a été accrochée à une clôture : « Joigny cherche médecin ». Plus haut, sur la butte qui surplombe la vieille ville, c’est la grille d’une école qui est ornée d’un calicot proclamant « Non à la fermeture de classe ». Sous le soleil de décembre, Joigny semble charmante avec ses ruelles de maisons médiévales dominées par le château des comtes de Gondi et ses vignes en arrière-plan. Le décor cache pourtant une des villes parmi les plus touchées par la réforme de l’Etat.
L’ancienne sous-préfecture de l’Yonne a vécu en quinze ans un véritable plan social public en voyant la plupart de ses administrations nationales fermer leurs guichets. Un rapport du Sénat l’avait même désignée, en 2011, « ville martyre de la RGPD [révision générale des politiques publiques] ». De fait, la ville a perdu plus de 500 fonctionnaires. Une véritable saignée pour une commune de 9 000 habitants.
Il vous reste 88.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.








21 commentaires
Joigny, ville martyre, montre à quel point la décentralisation peut être mal gérée. Il y a un manque cruel de moyens.
L’État doit assumer ses responsabilités envers les territoires ruraux.
C’est clair, les promesses de rénovation ne sont jamais suivies d’effets.
La fermeture des services publics à Joigny est une tragédie pour cette ville historique. Facile de promettre, bien plus difficile d’agir.
C’est l’amère réalité que vivent beaucoup de nos villes.
Perdre près de 500 fonctionnaires en 15 ans, c’est une catastrophe pour une ville de cette taille. Comment les services esssentiels peuvent-ils encore fonctionner ?
En effet, la pression sur les agents restants doit être énorme.
Ces fermetures répétées sont une réalité pour beaucoup de communes rurales. Joigny n’est malheureusement pas un cas isolé.
C’est le lot de nombreuses villes de province, et la situation ne fait qu’empirer.
Joigny est un exemple frappant des effets négatifs de la RGPP. Comment trouver un équilibre entre réforme et survie des territoires ?
Le problème est que les réformes sont souvent faites sans consulter les populations concernées.
Joigny est le symbole des villes sacrifiées par les politiques publiques actuelles. Quand changements, il ne faut pas commenceer par les plus petits.
Tout à fait d’accord, les plus vulnérables paient toujours le prix de ces décisions.
On dirait que le gouvernement ne se soucie que des grandes villes.
La fermeture des services publics dans les petites villes comme Joigny est un vrai fléau. Où iront les habitants si tout disparaît ?
C’est une question qui devrait inquiéter tous les élus locaux.
Fermer des classes et supprimer des médecins dans cette petite ville, c’est dégager les personnels au détriment des habitants. Une politique court-termiste.
Exactement, c’est une version encore pire des restrictions budgétaires strictes.
Joigny montre bien les conséquences dramatiques des fermetures de services publics. Comment les habitants peuvent-ils continuer à vivre correctement sans accès aux soins ou à l’éducation ?
L’État devrait revoir sa politique. Ces fermetures ne font qu’aggraver les inégalités territoriales.
C’est une situation vraiment inquiétante. Beaucoup de petites villes souffrent du même problème.