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C’est une première mondiale : des citoyens vont être auditionnés par un organisme de contrôle de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur le sujet des Jeux olympiques. Le collectif français JOP 2030 a appris, lundi 20 octobre, qu’il serait entendu à Genève, au palais des Nations unies, par le Comité du respect de la convention d’Aarhus sur la « démocratie environnementale » lors d’une audience de recevabilité préliminaire fixée au 18 novembre. C’est seulement la quatrième fois dans l’histoire qu’un dossier concernant la France est étudié sur le fond.
Ces habitants des Alpes demandent qu’on entende leur voix dans le dossier des Jeux olympiques d’hiver Alpes 2030. « Pour l’heure, aucun citoyen n’a été consulté sur un projet dont l’empreinte carbone est estimée à 804 000 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de l’empreinte estimée de plus de 473 000 vols aller-retour Paris-New York et dont le coût pourrait s’élever à 2,1 milliards d’argent public », déplore Me Jérôme Graefe, avocat du barreau de Paris qui a déposé la saisine pour le collectif citoyen et des associations aussi diverses qu’Attac 05 (Hautes-Alpes), La Ligue des droits de l’homme, Mountain Wilderness ou France Nature Environnement. Une deuxième demande, audiencée aussi le 18 novembre, et portée par le même avocat, a été déposée au nom de 11 députés qui ont saisi la Commission nationale du débat public (CNDP) dont notamment les parlementaires France Insoumise Jean-François Coulomme, Elisa Martin et Sandrine Nosbé.
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9 commentaires
Cette audience est une première étape cruciale pour faire entendre la voix des habitants des Alpes, trop souvent ignorés dans les décisions qui les concernent.
Une initiative intéressante, mais je me demande comment l’ONU pourra concilier les enjeux environnementaux avec l’organisation d’un événement aussi massif que les JO.
C’est exactement la question que je me pose aussi. Les JO sont toujours un casse-tête pour l’équilibre écologique.
L’étude de l’ONU pourrait enfin donner la parole aux populations locales, souvent laissées de côté dans ce genre de projets.
804 000 tonnes de CO₂, c’est énorme. Est-ce que les organisateurs ont envisagé des alternatives plus durables ?
C’est la responsabilité des autorités de proposer des solutions, pas des citoyens de s’adapter à leurs folie.
Les coûts faramineux et l’impact écologique des JO sont de plus en plus questionnés. Peut-être est-il temps de repenser ce modèle ?
Un billion d’euros de fonds publics pour un événement qui aura un impact pour qui et à quel prix ?
La question est de savoir si ces milliards ne pourraient pas servir à des projets plus utiles à long terme.