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L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a épuisé tous les recours possibles contre sa condamnation à vingt-sept ans de prison pour tentative de coup d’Etat, selon un document publié, mardi 25 novembre, par le Tribunal suprême fédéral, et devra donc purger sa peine.

M. Bolsonaro, 70 ans, était assigné à résidence depuis début août, mais il a été placé en détention provisoire samedi pour « risque élevé de fuite » après avoir tenté de brûler son bracelet électronique, sur décision du tribunal.

En septembre, le Tribunal suprême fédéral l’a déclaré coupable d’avoir été le chef d’une « organisation criminelle » ayant conspiré pour assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » après la victoire de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, lors du scrutin d’octobre 2022. Son appel a été rejeté formellement à la mi-novembre.

« Etat de confusion mentale »

Avec la publication mardi par le Tribunal suprême fédéral du document certifiant qu’aucun autre recours n’est possible, l’ordre d’exécution de la peine pourrait être émis de façon imminente par le juge chargé du dossier, Alexandre de Moraes. Un juge au Tribunal suprême fédéral a annoncé que l’ancien président (2019-2022) purgera sa peine dans un complexe de la police de Brasilia où il se trouve en détention préventive depuis samedi.

Selon le juge Moraes, M. Bolsonaro a tenté samedi peu après minuit de brûler son bracelet électronique dans l’espoir de s’échapper à la faveur d’une manifestation prévue par ses partisans près de son domicile dans la capitale. La défense de l’ancien chef d’Etat a invoqué un « état de confusion mentale » dû à la prise de médicaments.

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13 commentaires

  1. Claire Z. Durand le

    Intéressant de voir la justice brésilienne agir aussi rapidement. Cela contraste avec d’autres pays où les dirigeants ont bénéficié d’impunités prolongées.

  2. Antoine I. Petit le

    27 ans de prison, c’est une sentence exemplaire. Peut-être que cela dissuadera d’autres de jouer avec les institutions démocratiques.

  3. Louis F. Martin le

    Quelles conséquences pour les investisseurs étrangers dans les secteurs clés comme le minéral ou l’énergie, déjà fragilisés par l’instabilité politique ?

  4. Surprenant de voir un ancien président traduit en justice si rapidement. Cela montre à quel point les institutions brésiliennes ont voulu envoyer un message fort.

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