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La mère du garçon qui a été tondu en février dans un foyer parisien accueillant des mineurs placés par l’aide sociale à l’enfance a déposé vendredi une plainte pour violences volontaires, selon le procès-verbal consulté par l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de Franceinfo.
Des employés du foyer éducatif Jenner, un établissement du 13e arrondissement parisien, ont rasé en février la tête de cet enfant placé en le filmant, « à des fins d’humiliation », selon la Ville de Paris, qui a saisi la justice.
Sur les images diffusées sur un groupe WhatsApp d’éducateurs, l’enfant, âgé de 8 ans, apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu’une personne lui rase la tête à l’aide d’une tondeuse. Le parquet de Paris avait annoncé mardi avoir ouvert une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité.
Une situation « épouvantable »
Mercredi, la Défenseure des droits, Claire Hédon, avait dit s’autosaisir de ces faits, dénonçant une situation « épouvantable », et deux inspectrices avaient entamé une mission de contrôle du foyer à la demande de la Ville.
« Eprouvée par l’affaire », selon Axel Delaunay-Belleville, avocat de la famille, la mère du garçon a porté plainte vendredi au commissariat de police du 13e arrondissement en reprenant la qualification des faits choisie par le parquet. « Nous sommes portés par la volonté que les réponses arrivent vite », a déclaré à l’AFP l’avocat.
L’affaire a fait l’effet d’une secousse de plus au milieu de plusieurs scandales sur les maltraitances envers les enfants. Le gouvernement avait annoncé fin novembre un projet de loi visant à refondre la protection de l’enfance, projet de loi qui sera examiné début 2026. Il répond au rapport d’une commission d’enquête rendu en avril qui dénonçait l’absence de « règle minimale d’encadrement ».









21 commentaires
Les images diffusées via WhatsApp montrent une organisation délibérée de l’humiliation. Cela dépasse l’entendement.
Effectivement, cela suggère une culture toxique parmi certains éducateurs.
La mère de l’enfant a bien fait de déposer plainte. Aucune violence envers un enfant ne doit rester impunie.
Tout à fait d’accord, et j’espère que ces éducateurs seront lourdement sanctionnés.
Huit ans, c’est bien trop jeune pour subir un tel traitement. Où est passé le devoir de protection des mineurs ?
C’est effectivement une question navale, mais la réponse doit venir de ceux qui ont failli.
Cet épisode rappelle l’importance d’améliorer la formation des éducateurs en protection de l’enfance.
Absolument, mais cela ne dispense pas ces individus de leurs responsabilités.
C’est scandalisant qu’un enfant de 8 ans subisse des violences psychologiques aussi graves. Comment des éducateurs peuvent-ils tomber si bas?
Des contrôles plus stricts dans ces foyers seraient peut-être nécessaires.
Il est urgent que ces individus rendent des comptes. La justice doit être exemplaire.
Comment ce foyer a-t-il pu laisser se produire une telle humiliation en son sein ?
Le manque de supervision est probablement en cause, mais rien n’excuse un tel comportement.
Une enquête judiciaire a été ouverte : espérons que cela restera un cas isolé.
C’est à souhaiter, mais le doute persiste sur les pratiques dans d’autres foyers.
Filmer un enfant abusé pour le ridiculiser est un acte inhumain. Quelles étaient les motivations de ces éducateurs?
Cela laisse penser qu’ils pensaient ne jamais être attrapés, ce qui est encore plus choquant.
La Défenseure des droits a raison de qualifier cette situation d’épouvantable. La protection de l’enfance est en jeu ici.
Oui, et la ville de Paris doit renforcer ses inspections pour empêcher de tels abus.
La ville de Paris est intervenue rapidement. Cela peut rassurer les familles.
Oui, et c’est encourageant de voir que les autorités prennent les choses au sérieux.