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Alors que les débats ne cessent de s’amplifier autour de la question de la fiscalité des patrimoines, les chiffres publiés mercredi 9 décembre par l’Insee rappellent l’ampleur des inégalités dans ce domaine. Au début de l’année 2024, 10 % des Français détenaient, en moyenne, un patrimoine brut (c’est-à-dire en incluant les emprunts encore non remboursés) supérieur à 858 000 euros, tandis que 30 % d’entre eux se contentaient d’un pécule de moins de 40 000 euros. Les 10 % les plus nantis possédaient ainsi près de la moitié de la masse totale du patrimoine brut détenu en France.
Les inégalités de fortune, qui se constituent à partir des donations et héritages, et qui résultent de l’accumulation des biens (immobilier, actifs financiers, bien professionnels) tout au long de la vie sont ainsi deux fois plus fortes en France que les inégalités de revenus. Sur l’indice de Gini, l’indicateur clé sur ce sujet, l’inégalité entre patrimoines était, début 2024, de 0,652, tandis que celle entre revenus était de 0,299. Un indice de Gini de 0 signale une égalité parfaite, tandis qu’un indice de 1 suppose la situation la plus inégalitaire possible.
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8 commentaires
Un écart aussi flagrant soulève des questions sur l’équité de notre système économique. Les héritiers de grandes fortunes ont-ils vraiment besoin de privilèges fiscaux ?
Ces inégalités sont le résultat de décennies de politiques favorables aux plus riches. Des réformes audacieuses sont nécessaires pour inverser la tendance.
Ces chiffres montrent clairement que la fiscalité des patrimoines doit être repensée. Comment garantir une meilleure redistribution sans tomber dans l’excès ?
C’est fascinant de constater que 10 % des Français détiennent près de la moitié des richesses. Quel avenir pour les autres ?
Je comprends les chiffres, mais je ne vois pas quelle solution concrète pourrait être mise en place. Les impôts sur les héritages existent déjà, non ?
Intéressant de voir que l’indice de Gini pour les patrimoines est plus élevé que pour les revenus. Cela reflète-t-il un problème structurel de notre société ?
Les inégalités patrimoniales sont surtout contraignantes pour la mobilité sociale. Comment en sortir sans altérer l’esprit d’entreprise ?
L’immobilier joue un rôle central dans ces inégalités. Faut-il taxer davantage les résidences secondaires pour rééquilibrer la situation ?