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Pauline ne s’attendait pas à ce que la situation « dégénère aussi vite ». En quittant Pau pour la Cisjordanie, début octobre, cette ouvrière agricole de 31 ans (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom) voulait s’impliquer « physiquement » auprès des Palestiniens pour la traditionnelle récolte des olives, essentielle aux revenus des familles, mais de plus en plus menacée par les attaques des colons israéliens. Mais, dix jours après son arrivée dans le territoire occupé, son voyage s’achève brutalement.
Le 16 octobre, la jeune femme se trouvait parmi les 32 volontaires étrangers de la campagne « Zeitoun 2025 » − (zeitoun signifie « olives », en arabe) pilotée par plusieurs organisations agricoles palestiniennes et de différents pays − arrêtés près de Huwara, dans le nord du territoire palestinien. Plusieurs d’entre eux vont être détenus dans la prison de Givon avant d’être expulsés. Parmi eux, une dizaine, venus d’Allemagne, d’Angleterre, d’Irlande et de France, dénoncent aujourd’hui auprès du Monde une « stratégie d’intimidation » par Israël, visant selon eux à éloigner tout regard extérieur sur la violence des colons dans le territoire palestinien, violence jugée inédite cette année.
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8 commentaires
Ces arrestations soulèvent des questions sur les droits des travailleurs étrangers et la liberté de soutenir des causes locales. La réponse israélienne semble disproportionnée.
C’est effectivement une réaction brutale qui risque d’intensifier les conflits plutôt que de les résoudre.
La situation en Cisjordanie semble encore s’aggraver, surtout pour les travailleurs agricoles palestiniens. Ces arrestations d’étrangers pendant la récolte des olives montrent une tension croissante.
Oui, et cela met en lumière les difficultés quotidiennes des Palestiniens, même lors d’événements aussi traditionnels que la récolte des olives.
La récolte des olives est un pilier économique pour les Palestiniens. Ces intimidations ne font qu’aggraver leur situation déjà précaire.
De toute évidence, Israël utilise la détention et l’expulsion comme moyens d’intimidation. Quelle est la prochaine étape pour les militants arrêtés ?
Ces incidents confirment les rapports sur l’escalade de la violence dans la région. La communauté internationale devrait réagir plus fermement contre ces pratiques.
Pourquoi attendre ? Des pressions diplomatiques immédiates pourraient peut-être faire avancer les choses.