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Le jeudi 9 octobre au matin, la Mission française des fouilles de Tanis (MFFT), dans le delta du Nil, en Egypte, est entrée en ébullition : des petites statuettes funéraires de faïence vert céladon sont soudain apparues lors du dégagement de la boue saumâtre entourant un sarcophage anonyme, dans la tombe du roi Osorkon II (XXIIe dynastie, vers 850 av. J.-C.). « Depuis 1939 et la découverte par le Français Pierre Montet de cette nécropole royale, nous ignorions à qui appartenait ce sarcophage pillé durant l’Antiquité », a raconté Frédéric Payraudeau, directeur de la MFFT, lors d’une conférence de presse vendredi 5 décembre à Paris. L’énigme est enfin résolue : les figurines étaient dédiées au pharaon Chéchonq III (830-791 av. J.-C.). Une dédicace corroborée par un élément mural gravé à la va-vite.
Ce qui pose une autre question : pourquoi n’a-t-il pas été inhumé dans une autre tombe du site portant son nom, plutôt que dans un sarcophage coincé dans une pièce exiguë, dans celle de son prédécesseur ? La réponse est que, même si les pharaons planifiaient minutieusement leur mausolée, « c’était toujours un pari », car ce sont leurs successeurs qui en disposaient, rappelle Frédéric Payraudeau. A Tanis, seulement deux des huit rois identifiés reposaient dans la tombe qu’ils avaient fait préparer – « Les autres ont été déplacés. »
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18 commentaires
Pourquoi certains pharaons n’ont-ils pas été enterrés dans des tombes prévues à l’avance ? Les archives de ces pratiques funéraires sont rares.
C’est l’un des nombreux mystères qui entourent encore cette civilisation.
Intéressant de noter que même les pharaons dépendaient de leurs successeurs pour leur sépulture. Cela ajoute une dimension humaine à leur image divine.
Une vérité souvent oubliée dans les récits mythifiés de ces monarques.
Pourquoi ces statuettes se trouvaient-elles près du sarcophage d’Osorkon II ? Les hypothèses des experts sur cette découverte semblent passionnantes.
Effectivement, l’archéologie est remplie de ces interrogations qui défient notre compréhension.
La faïence vert céladon est connue pour ses propriétés esthétiques, mais son utilisation dans un contexte funéraire est moins évidente.
Chaque matériau utilisé avait forcément une signification précise à l’époque.
La découverte de ces objets dans une tombe non identifiée est un coup de chance pour les archéologues. On imagine leur excitation lors de cette découverte.
Un moment rare, qui doit rester gravé dans leur mémoire.
Fascinant de voir comment ces découvertes archéologiques continuent d’éclairer les mystères de l’Égypte ancienne. Une nouvelle pièce ajoutée au puzzle du passé.
Exactement, chaque trouvaille apporte des éléments nouveaux, même si certaines questions restent sans réponse.
Ces figurines de faïence doivent avoir une symbolique forte pour avoir été placées ainsi. Je me demande ce qu’elles représentaient pour les Égyptiens de l’époque.
Probablement lié à des croyances autour de la vie après la mort, typiques de l’Égypte antique.
Les fouilles à Tanis continuent de révéler des secrets sur cette période troublée de l’Égypte. Qu’attendons-nous pour plus de découvertes ?
La patience et le financement des missions archéologiques sont souvent les freins.
Ces statuettes pourraient-elles avoir une valeur autre que symbolique ? Le marché de l’art ancien est parfois tenté par ce genre de découvertes.
Espérons que les autorités égyptiennes veillent à leur authenticité et leur conservation avant toute chose.